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Société - Liban

L'ONU s'alarme de la détérioration de la situation des réfugiés syriens

Neuf réfugiés sur dix vivent désormais dans une pauvreté extrême, et les niveaux d'insécurité alimentaire sont inquiétants.


L'ONU s'alarme de la détérioration de la situation des réfugiés syriens

Des réfugiés syriens dans un campement situé dans le village libanais frontalier de Ersal, dans la Békaa. Photo d'archives AFP

Trois agences de l’ONU se sont alarmées mercredi de la situation des réfugiés syriens au Liban, gravement impactés par la crise économique inédite que traverse le pays, soulignant que leurs conditions de vie « se détériorent rapidement » et que neuf réfugiés sur dix vivent dans une pauvreté extrême.

Dans un communiqué commun, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef) soulignent qu’ « au cours des 18 derniers mois, la monnaie libanaise a perdu plus de 85 % de sa valeur. Les prix ont grimpé en flèche et la simple survie est devenue hors de portée pour les familles de réfugiés syriens ».

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Selon une enquête annuelle menée par les agences de l’ONU, « l'inflation a eu un impact significatif sur les prix des denrées alimentaires. Entre octobre 2019 et juin 2021, le coût de la nourriture a augmenté de 404 %, ce qui a entraîné des niveaux d'insécurité alimentaire inquiétants parmi les familles de réfugiés syriens ».

« En juin 2021, 49 % des familles de réfugiés syriens étaient en situation d'insécurité alimentaire. Environ deux tiers des familles ont dû limiter la taille des rations alimentaires ou réduire le nombre de repas consommés par jour », ajoute l’enquête selon laquelle « la vaste majorité des réfugiés ont eu recours à des stratégies négatives pour survivre : mendier, emprunter de l'argent, ne pas envoyer leurs enfants à l'école, réduire les dépenses de santé ou ne pas payer de loyer ».

Une fille sur cinq âgée de 15 à 19 ans mariée

Le communiqué souligne que « la crise aura un impact à long terme sur le bien-être des réfugiés et l'avenir de leurs enfants et menace les acquis passés tels que l'accès aux services essentiels ».

Les agences de l’ONU indiquent que près de 60% des réfugiés syriens vivent dans des habitations précaires, dangereuses ou surpeuplées, et encourent de plus en plus le risque d’expulsion faute de pouvoir payer les loyers en hausse. Le texte rappelle également que le PAM aide chaque mois plus de 1,1 million de réfugiés syriens et 600 000 ressortissants libanais.

Le communiqué ajoute que les enfants réfugiés syriens sont les plus touchés par la crise. « 30% des enfants en âge d'être scolarisés (6-17 ans) n'ont jamais été à l'école. La fréquentation de l'école primaire pour les enfants âgés de 6 à 14 ans a chuté de 25 % en 2021. En outre, la tendance à la hausse du travail des enfants syriens s'est poursuivie en 2021, avec au moins 27 825 enfants réfugiés syriens actuellement engagés sur le marché du travail », ajoute le texte.

L'enquête souligne également qu'une fille sur cinq âgée de 15 à 19 ans était mariée et que plus de la moitié (56%) des enfants âgés de 1 à 14 ans ont subi au moins une forme de violence.

" L'escalade de la crise au Liban met en danger les enfants les plus vulnérables, y compris les réfugiés, car de plus en plus de familles sont obligées de recourir à des mesures d'adaptation négatives, notamment en envoyant leurs enfants travailler dans des conditions souvent dangereuses et hasardeuses, en mariant leurs jeunes filles ou en utilisant des moyens de correction violents", a déclaré la représentante de l'Unicef au Liban, Yukie Mokuo.

Trois agences de l’ONU se sont alarmées mercredi de la situation des réfugiés syriens au Liban, gravement impactés par la crise économique inédite que traverse le pays, soulignant que leurs conditions de vie « se détériorent rapidement » et que neuf réfugiés sur dix vivent dans une pauvreté extrême.Dans un communiqué commun, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés...

commentaires (5)

Au lieu de se lamenter sur le sort de ces réfugiés, les Agences de l'ONU devraient les retourner à leur pays et les aider là-bas.De plus,elles devraient faire pression sur les Etats-Unis et l'Europe pour lever les sanctions imposées contre leur pays (loi César et sanctions européennes) qui pénalisent tout un peuple et constituent une entrave sérieuse à la reconstruction .

ZEDANE Mounir

20 h 59, le 29 septembre 2021

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Commentaires (5)

  • Au lieu de se lamenter sur le sort de ces réfugiés, les Agences de l'ONU devraient les retourner à leur pays et les aider là-bas.De plus,elles devraient faire pression sur les Etats-Unis et l'Europe pour lever les sanctions imposées contre leur pays (loi César et sanctions européennes) qui pénalisent tout un peuple et constituent une entrave sérieuse à la reconstruction .

    ZEDANE Mounir

    20 h 59, le 29 septembre 2021

  • Ils peuvent rentrer chez eux très facilement ou sinon aller en Jordanie par exemple ? Chacun sa Croix dorénavant,

    Wow

    16 h 41, le 29 septembre 2021

  • Il n'y a pas mieux que de vivre dans sa patrie, dans sa terre.

    Esber

    14 h 58, le 29 septembre 2021

  • L'ONU semble oublier que ces "réfugiés syriens" ont leur patrie juste après la frontière qui sépare nos deux pays...quelques kilomètres, et ils y sont ! Que l'ONU aille rouspéter auprès du très respectable Bachar el Assad ! - Irène Saïd

    Irene Said

    14 h 50, le 29 septembre 2021

  • Ils ont sans doute raison. C’est bien pour cela que les réfugiés syriens doivent impérativement rentrer immédiatement dans leur pays la Syrie qu’ils aiment tant et ainsi avoir un niveau de vie bien plus agréable que celui dont ils souffrent au Liban. Si l’ONU estime que ce retour est impossible alors soit ils prennent les réfugiés syriens chez eux sit ils se la ferment pour de bon. C’est en effet très facile d’être extrêmement généreux et tolérants aux frais des autres notamment aux frais des libanais qui pâtissent à longueur de journée de cette présence massive et excessive de syriens sur le sol libanais qui pillent toutes les ressources du Liban

    Lecteur excédé par la censure

    13 h 48, le 29 septembre 2021

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