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La Consolidation de la paix au Liban - Septembre 2021

Plus forts ensemble : un message d’espoir, de foi et de solidarité

Plus forts ensemble : un message d’espoir, de foi et de solidarité

Alors que le monde essaie de se remettre sur pied, les gens font face à toutes sortes de défis et de dilemmes. En pleine pandémie de Covid-19, alors que les crises politique et économique s’aggravent, et au vu de la dévastation physique, morale et financière qui a frappé les Libanais depuis la terrible explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, il est devenu difficile de garder espoir. Voilà pourquoi la lucidité et la solidarité sont les valeurs les plus importantes en ce moment.

Durant l’année écoulée, les Libanais ont subi plusieurs pertes : perte de vies humaines, d’emplois, de familles, de contact physique. Sur un autre plan, nous Libanais avons gagné des liens plus forts, même s’ils sont virtuels. Nous avons gagné un sens de la coopération qui transcende les appartenances religieuses, ethniques ou nationales. Nous avons gagné la confirmation que la vie humaine n’a pas de prix. Nous avons mené ensemble cette bataille, et avons été grandement conscients de notre responsabilité collective en tant qu’individus, organisations ou activistes religieux. Bien que ces valeurs et ces principes soient au cœur de l’activité d’Adyan depuis des années, ils deviennent encore plus enracinés en cette période.

Avec la campagne de vaccination en cours, et cette tentative de retour à la normale, il est important de ne plus répéter les mêmes erreurs du passé. En observant le monde souffrir dernièrement, j’ai mesuré l’étendue de l’égoïsme dont nous avons tous fait preuve jusque-là. Il est aisé pour nous d’éprouver de l’empathie pour des personnes qui nous ressemblent, qui réfléchissent comme nous, qui ont les mêmes croyances. Toutefois, notre mission en tant qu’êtres humains va au-delà de cela. Notre mission est d’être aussi inclusifs que possible, et d’engager tous les membres de nos communautés dans le processus de prise de décision.

Faire partie de la Fondation Adyan pour la diversité, la solidarité et la dignité humaine a renforcé ma conviction que la différence doit être célébrée. Cela m’a également permis de réaliser que si nous luttons ensemble pour le bien collectif, nous en sortirons tous « vainqueurs ». Alors que la mission d’Adyan a toujours adopté un discours positif et inclusif et promu une citoyenneté inclusive et les droits humains, elle a ajouté une nouvelle dimension humanitaire à sa mission en 2020, avec le projet « Nous nous mobilisons pour Beyrouth », qui a concrétisé le concept de solidarité après l’explosion du 4 août. Les remarquables initiatives mises en place par le réseau Adyan et le Forum de responsabilité religieuse m’ont poussée à réfléchir sur les points suivants :

- La dignité humaine est à la base de tous les droits humains. Nous sommes tous nés égaux et il est impératif que l’égalité soit à la base de nos rapports.

- Il relève de notre responsabilité collective de promouvoir un discours positif sur la diversité, un discours fondé sur des faits, des statistiques et des exemples concrets, plutôt que des idées reçues xénophobes. Et cette action doit être menée sur une plus grande échelle en vue d’obtenir l’effet nécessaire et désiré.

- Les institutions devraient adopter une approche multi-niveaux qui garantisse que les politiques soient développées de manière à inclure tous ceux qui sont généralement exclus.

- L’éducation sur le vivre-ensemble est un outil important pour mobiliser toutes les composantes d’une société donnée, promouvoir le concept de la citoyenneté inclusive, et s’assurer que les nouvelles générations apprennent à donner la priorité à l’humain, quelles que soient les appartenances religieuses, ethniques ou nationales.

- Les jeunes jouent un rôle important dans le développement. Voilà pourquoi il faut leur assurer une plateforme pour qu’ils s’expriment et mettent leurs initiatives en application.

- Les leaders religieux et les activistes ont la responsabilité de soutenir non seulement leurs propres communautés, mais des personnes de différentes origines.

- On a toujours besoin de solidarité sociale, aujourd’hui plus que jamais. Notre responsabilité collective est de faire en sorte que tous les membres de notre communauté aient accès au même traitement et soient respectés au même titre que les autres.

Un appel à l’action

L’engagement ne se limite pas à la signature d’accords internationaux, de serments et de conventions ; pour nous, il s’agit de mettre en application ce qu’il y a dans ces textes. Au Liban par exemple, la situation ne s’améliore pas pour les réfugiés, affectés par la pandémie du Covid-19 et par la détérioration économique. Dans ce cas, autant les réfugiés que les communautés hôtes font face à des difficultés à s’adapter à la situation actuelle ; par-conséquent, le rôle des acteurs locaux prend de l’importance en l’absence d’une intervention gouvernementale.

Voilà pourquoi chaque personne est importante. Chaque message positif sur les réseaux sociaux est important. Chaque geste de gentillesse est important. Chaque déclaration de solidarité est importante. Il relève de notre responsabilité religieuse et sociale de lutter contre l’exclusion, l’injustice, l’inégalité et la haine, chacun et chacune à sa façon.

Alors que le monde essaie de se remettre sur pied, les gens font face à toutes sortes de défis et de dilemmes. En pleine pandémie de Covid-19, alors que les crises politique et économique s’aggravent, et au vu de la dévastation physique, morale et financière qui a frappé les Libanais depuis la terrible explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, il est devenu difficile de garder...

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