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Moyen-Orient - Diplomatie

Biden et Bennett cherchent à se rapprocher sur l’Iran

La première rencontre entre les deux dirigeants a été reportée jeudi à cause de l’attaque contre l’aéroport de Kaboul.

Biden et Bennett cherchent à se rapprocher sur l’Iran

Le président américain Joe Biden recevant le Premier ministre israélien Naftali Bennett à la Maison-Blanche, hier. Jonathan Ernst/Reuters

Joe Biden et Naftali Bennett se sont efforcés hier de trouver des terrains d’entente au sujet de l’Iran lors de leur première rencontre à la Maison-Blanche, perturbée par le choc provoqué dans le monde occidental par l’attentat-suicide commis la veille à Kaboul au milieu de l’évacuation chaotique de la capitale afghane sous la conduite des États-Unis.

Le président américain devait recevoir le Premier ministre israélien jeudi, mais l’entretien a été reporté après l’attentat revendiqué par le groupe État islamique à Kaboul qui a fait au moins 85 morts, parmi lesquels 13 militaires américains, suscitant une vive émotion aux États-Unis.

« La mission là-bas (...) est dangereuse et elle s’accompagne désormais de pertes importantes au sein du personnel américain, mais c’est une noble mission (...) Nous allons mener à bien la mission », a dit Joe Biden aux journalistes après son entretien en face à face avec Naftali Bennett.

L’objectif de cette prise de contact était notamment d’établir les bases d’un nouveau dialogue entre les États-Unis et Israël, au moins sur la forme, alors que le prédécesseur de Naftali Bennett, Benjamin Netanyahu, proche de l’ancien président américain Donald Trump, a entretenu des relations notoirement tendues avec la précédente administration démocrate de Barack Obama, dont Joe Biden était vice-président.

Biden évoque « d’autres options » sur l’Iran

L’un des principaux points de friction entre les États-Unis d’Obama et de Biden et Israël porte sur le programme nucléaire de l’Iran. Donald Trump a retiré Washington de l’accord international conclu par son prédécesseur en 2015, mais depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, Joe Biden a entrepris, en vain jusqu’à présent, d’y réintégrer les États-Unis ainsi que l’Iran, qui s’en est aussi progressivement affranchi. Le sujet a été brièvement abordé devant la presse avant que les journalistes ne soient priés de quitter le salon où se déroulait l’entretien. Joe Biden a déclaré que les deux hommes discutaient de « la menace émanant de l’Iran et de (leur) engagement à garantir que l’Iran ne développe jamais d’arme nucléaire ». « Nous donnons la priorité à la diplomatie et nous verrons où cela nous mène. Mais si la diplomatie échoue, nous sommes prêts à nous tourner vers d’autres options », a ajouté le président américain, sans plus de précisions.

Naftali Bennett a pour sa part déclaré aux journalistes qu’il était d’accord avec Joe Biden sur le fait que d’autres options existaient en cas d’échec des négociations indirectes entre les États-Unis et l’Iran, mais lui aussi s’est abstenu de préciser lesquelles.

Jeudi, le leader israélien avait exprimé ses condoléances aux États-Unis. « Au nom du peuple d’Israël, j’exprime notre profonde tristesse face aux vies américaines perdues à Kaboul », avait-il déclaré dans un communiqué. Joe Biden avait appelé le dirigeant et l’avait remercié pour sa « compréhension » au sujet du report de leur entrevue, selon le cabinet de M. Bennett.

La première rencontre en face à face entre les deux dirigeants devait être l’occasion pour eux de se jauger après la prise de fonctions de Naftali Bennett en juin. L’homme de 49 ans a été porté au pouvoir pour remplacer Benjamin Netanyahu par une coalition idéologiquement divisée et dans laquelle son parti à la réputation belliciste ne tient qu’une poignée de sièges.

Lors de sa visite dans la capitale américaine, M. Bennett a déjà rencontré mercredi le secrétaire d’État Antony Blinken et le ministre de la Défense Lloyd Austin. L’engagement des États-Unis envers la sécurité d’Israël reste « inébranlable », a dit M. Blinken au Premier ministre israélien.

Des conseillers de M. Bennett ont par ailleurs affirmé que le Premier ministre n’avait pas l’intention d’évoquer la reprise des discussions sur la mise en place d’un État palestinien sur les territoires occupés par Israël depuis 1967. La question des « deux États n’est pas pertinente, (elle est) non existante », a déclaré un haut responsable à la presse. Le gouvernement de Joe Biden soutient une solution à deux États et a remis en place les aides aux Palestiniens s’élevant à plusieurs centaines de millions de dollars, dont la plupart avaient été supprimées par son prédécesseur Donald Trump.

Le soutien de M. Biden au Premier ministre contraste avec les critiques croissantes adressées à Israël par des démocrates progressistes au Congrès, comme Alexandria Ocasio-Cortez. Mais le président a résisté aux demandes d’un certain nombre d’élus démocrates pour des restrictions plus fortes sur les aides à Israël.

Sources : agences

Joe Biden et Naftali Bennett se sont efforcés hier de trouver des terrains d’entente au sujet de l’Iran lors de leur première rencontre à la Maison-Blanche, perturbée par le choc provoqué dans le monde occidental par l’attentat-suicide commis la veille à Kaboul au milieu de l’évacuation chaotique de la capitale afghane sous la conduite des États-Unis.Le président américain...

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