Des habitants de Fneideq coupent la route liant Qammouaa à Akkar el-Atika

A l'aide d'un bulldozer, des habitants de Fneideq ont coupé la route principale liant Qammouaa à Akkar el-Atika, a rapporté mercredi soir notre correspondant dans le Liban-Nord, Michel Hallak. 

Cela intervient après qu'une dispute qui a éclaté mardi après-midi entre des habitants du village de Fneideq et d'autres de Akkar el-Atika dans la localité de Wadi el-Aswad aux abords de la région de Qammoua au Akkar a dégénéré en échanges de tirs, faisant un mort et 2 blessés. 

La victime, Ramy el-Baarini, et les deux blessés, sont tous originaires du village de Fneideq. Ramy el-Baarini a été enterré mercredi après-midi. 

Les blessés ont été transportés par la Croix-Rouge vers l'hôpital Habtour dans la région de Hrar au Akkar. Les forces de sécurité intérieure (FSI) et l'armée libanaise sont intervenues sur les lieux pour calmer les tensions. Les efforts se poursuivaient mardi soir pour libérer six hommes originaires de Akkar el-Atika qui étaient présents sur les lieux de l'incident et qui avaient été retenus par des habitants de Fneideq.

Dans ce contexte tendu, plusieurs appels au calme ont été lancés mercredi pour apaiser les tensions entre les habitants des deux villages. L'ancien Premier ministre Saad Hariri les a appelés au calme dans un communiqué et leur a demandé à "conjurer les querelles dans une même maison".

Le député Tarek Merehbi (Courant du Futur) les a appelés "à être sages et patients et à ne pas permettre à la sédition de s'instaurer entre eux", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). De leur côté, plusieurs personnalités de la localité de Akkar el-Atika ont plaidé en faveur d'une "intervention immédiate" afin de "mettre un terme à l'escalade qui a lieu", appelant les forces de sécurité à déterminer les causes du décès de la victime.

Des notables de la localité de Fneideq se sont également réunis afin de discuter des circonstances de cet incident qu'ils ont qualifié de "crime". Ils ont mis en garde contre les tirs en l'air lors de l'enterrement de la victime, une pratique répandue qui fait souvent des victimes par balles perdues.

Le 15 août, le Akkar, l'une des régions les plus pauvres du Liban, a été endeuillé par l'explosion d'une cuve d'essence qui a fait une trentaine de morts et des dizaines de blessés.