Ogero, l'opérateur public en charge des télécoms au Liban, a annoncé lundi l'interruption du réseau téléphonique à Tripoli et dans ses alentours, suite à un dysfonctionnement.
Les services d’Ogero, notamment ceux d'Internet, ont été interrompus à maintes reprises au cours des dernières semaines en raison de la forte pression sur leurs groupes électrogènes, alors que le rationnement en électricité s'accentue et perdure. De longues pannes du réseau de téléphonie fixe et mobile ainsi que de l'Internet ont eu lieu la semaine dernière dans le Barouk et dans le Akkar. Cet arrêt avait été suivi d'une mise en garde du président de la commission parlementaire des Médias et des Télécoms, le député Hussein Hajj Hassan, contre "un arrêt du réseau de télécoms d’une minute à l’autre". Le directeur d'Ogero Imad Kreidiyé avait pour sa part prévenu fin juillet que des pannes de plus en plus fréquentes étaient désormais à craindre.
Le Liban, qui poursuit sa descente aux enfers, n'a plus en effet de liquidités suffisantes pour se procurer le fuel nécessaire à faire fonctionner ses centrales électriques, et les générateurs privés, qui prennent normalement le relais lors des périodes de rationnement du courant public, ne parviennent plus à se procurer du mazout sur fond de pénuries de carburant.
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