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Dernières Infos - Pénuries au Liban

Faute de stock, les stations Coral ne sont plus approvisionnées en essence

Faute de stock, les stations Coral ne sont plus approvisionnées en essence

Des voitures faisant la file devant une station-service de Damour, au sud de Beyrouth, le 29 juin 2021. Photo d'archives REUTERS/Aziz Taher

Au moment où les pénuries de carburants paralysent plus que jamais le Liban en plein effondrement économique et financier, la compagnie pétrolière Coral a annoncé jeudi que ses stations-service allaient bientôt fermer à travers le territoire, étant donné qu'elle ne pourra plus leur fournir de carburant dès aujourd'hui.

"Pour la première fois depuis sa création, la compagnie ne pourra plus fournir d'essence aux stations-service à partir d'aujourd'hui en raison de l'épuisement des carburants dont elle dispose dans ses entrepôts", a regretté la compagnie dans un communiqué. "Lorsque les stocks restants se seront écoulés, les stations-service arrêteront de répondre aux besoins des Libanais", a-t-elle également déploré. Le communiqué précise que la compagnie avait importé de l'essence mais l'Etat libanais n'a pas pu assurer le déchargement de la cargaison du navire-citerne qui se trouve au large du pays depuis une semaine. 

La crise des carburants n'a pas non plus épargné l'entreprise al-Aytam, qui a également annoncé la fermeture des 50 stations-service qu'elle gère sur le territoire. Il ne reste que de petites quantités de carburant dans ses stocks pour les cas d'urgence, a précisé la société, qui s'est aussi excusée dans son communiqué pour les longues files d'automobilistes sur la route de l'aéroport, dans la banlieue-sud de Beyrouth, ce qui a provoqué un trafic important.

De son côté, et répondant à des rumeurs, une source très bien informée du milieu des importateurs d'essence dément "catégoriquement" que Total, un autre important distributeur de carburant, ait l'intention de fermer ses stations.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service, Georges Brax, avait annoncé que les réserves d'essence dans les stations-service du pays ne permettront d'approvisionner le marché local que "jusqu'à la fin de la semaine", appelant les autorités politiques et la Banque du Liban (BDL) à trouver un accord concernant les importations de carburant et les subventions. Face à cet effondrement, plusieurs routes ont été bloquées dans la journée par des protestataires, tant au Nord qu'au Sud.

La BDL avait annoncé le 11 août qu'elle ne pouvait plus subventionner au taux actuel les importations et que ce mécanisme serait donc arrêté, soulignant qu'elle pourrait toutefois continuer à l'appliquer si une loi était votée au Parlement pour l'autoriser à puiser dans les réserves obligatoires des banques. Une suppression des subventions impliquerait une hausse de plus de 300% des prix des carburants. Le Parlement doit se réunir vendredi pour aborder cette question. En attendant, les stocks encore disponibles dans les stations-service sont vendus au tarif toujours en vigueur, parfois sous la pression de l'armée libanaise qui oblige les propriétaires à vider leurs stocks. 

Au moment où les pénuries de carburants paralysent plus que jamais le Liban en plein effondrement économique et financier, la compagnie pétrolière Coral a annoncé jeudi que ses stations-service allaient bientôt fermer à travers le territoire, étant donné qu'elle ne pourra plus leur fournir de carburant dès aujourd'hui."Pour la première fois depuis sa création, la compagnie ne pourra...