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Dernières Infos - Irak

Un "attentat" contre le réseau électrique prive d'eau une partie de Bagdad

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Un homme connecte des câbles aériens fournissant de l’électricité de générateurs aux foyers et aux entreprises qui peuvent se le permettre à Sadr City, à l’est de la capitale Bagdad, au milieu des pannes de courant et de températures accablantes. Ahmad al-Rubaye/AFP

La partie ouest de Bagdad était privée samedi d'accès au réseau d'approvisionnement en eau après qu'un "attentat" perpétré par l'organisation Etat islamique a endommagé un pylône qui alimente en électricité une station de pompage, a-t-on appris auprès des autorités et d'habitants.

Les actes de sabotage de pylônes se sont multipliés depuis le début de l'été en Irak, au moment où le pays fait face à une grave pénurie d'électricité.

Les autorités se gardent généralement de pointer du doigt tel ou tel groupe d'insurgés. Mais cette fois, l'armée irakienne a attribué l'"attentat" commis vendredi soir contre un pylône électrique à Tarmiya, dans la grande banlieue nord de Bagdad, aux jihadistes de l'EI. L'organisation, bien que vaincue militairement en 2017, continue d'entretenir des cellules qui perpètrent ponctuellement attentats et assassinats ciblés.

Le pylône servait à alimenter en électricité la centrale de pompage de Tarmiya qui abonde en eau Karkh, la partie ouest de Bagdad où vivent plusieurs millions de personnes.

En raison des incessantes coupures d'électricité que connaît l'Irak, la distribution en eau est erratique au quotidien. Pour pallier ces déficiences, nombre d'habitants de la capitale ont installé des réservoirs chez eux. "Nous n'avons pas beaucoup d'eau dans le réservoir et nous craignons que cette coupure ne se prolonge", a déclaré un habitant de Karkh à l'AFP.

Dans un communiqué, la municipalité de Bagdad a demandé aux habitants de "rationaliser" l'utilisation de l'eau qu'ils stockent dans leurs réservoirs "jusqu'au retour à la normale" qui devrait intervenir après la réparation du pylône saboté. Jusqu'à maintenant, les autorités ont recensé la destruction d'une soixantaine de pylônes dans tout l'Irak, généralement dans des zones désertiques.

Le Premier ministre, Moustafa al-Kazimi, a réuni vendredi des responsables de la sécurité et du renseignement et ordonné la création d'une cellule de crise consacrée à la protection du réseau électrique.

L'approvisionnement énergétique de l'Irak est ultra-sensible. Bien que le pays dispose d'immenses réserves en hydrocarbures, il est incapable de générer suffisamment d'électricité pour ses 40 millions d'habitants. Il produit actuellement 16.000 mégawatts (MW), bien loin des 24.000 MW estimés nécessaires pour satisfaire sa demande.

La défectuosité du système énergétique irakien est particulièrement flagrante en été lorsque les températures dépassent allègrement les 45 degrés et les pénuries d'électricité alimentent la contestation sociale.

La partie ouest de Bagdad était privée samedi d'accès au réseau d'approvisionnement en eau après qu'un "attentat" perpétré par l'organisation Etat islamique a endommagé un pylône qui alimente en électricité une station de pompage, a-t-on appris auprès des autorités et d'habitants.Les actes de sabotage de pylônes se sont multipliés depuis le début de l'été en Irak, au moment où...