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Société - Explosions du port

Les autorités entravent la justice de manière éhontée, dénonce Amnesty International

Les autorités entravent la justice de manière éhontée, dénonce Amnesty International

Le port de Beyrouth ravagé après les explosions meurtrières du 4 août 2020. Photo d’archives AFP

À deux jours de la première commémoration des explosions meurtrières au port de Beyrouth qui ont fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, Amnesty International a dénoncé l’« obstruction éhontée » de la justice par les autorités libanaises, l’enquête sur le drame se heurtant à de nombreuses entraves et ingérences de la classe politique.

Dans un communiqué publié hier, Amnesty International a déploré que les « autorités libanaises aient passé toute l’année écoulée à entraver de manière éhontée les revendications de vérité et de justice de la part des familles des victimes après l’explosion catastrophique au port de Beyrouth ». « Les autorités libanaises avaient promis une enquête rapide. Elles ont toutefois effrontément bloqué la justice à chaque tournant », a ainsi regretté Lynn Maalouf, directrice adjointe d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

« Le gouvernement libanais a tragiquement échoué à protéger la vie de son peuple et ses droits socio-économiques », a dénoncé la responsable, qui a estimé que « les tentatives d’empêcher le juge d’appeler des politiques à comparaître constituent une autre gifle pour les Libanais ». « Compte tenu de l’ampleur de cette tragédie, il est ahurissant de voir jusqu’où les autorités libanaises sont prêtes à aller pour se protéger », a-t-elle également critiqué.

Le procureur Tarek Bitar, en charge de l’enquête, a inculpé quatre anciens ministres, dont trois sont députés, mais se heurte au refus du Parlement de lever les immunités. Certains responsables sécuritaires appelés à comparaître devant le juge sont également protégés par la classe politique.

Le communiqué d’Amnesty rappelle que des documents officiels ayant fuité indiquent que « les autorités douanières, militaires, sécuritaires et judiciaires avaient averti les gouvernements successifs du stockage de produits chimiques dangereux au port à au moins dix reprises au cours des six dernières années, mais aucune mesure n’a été prise » pour y remédier. Le chef de l’État Michel Aoun avait également déclaré qu’il était au courant du danger, mais qu’il avait « laissé les autorités portuaires s’en occuper », souligne l’ONG.

Alors que l’enquête sur le drame n’a toujours pas avancé, Amnesty International a réaffirmé « se tenir aux côtés des familles des victimes » et réitéré son appel à « lever immédiatement toutes les immunités accordées aux fonctionnaires quel que soit leur rôle ou leur rang ». L’ONG a enfin invité le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à « répondre à l’appel des proches des victimes et à mettre en place urgemment un mécanisme d’enquête pour savoir si l’État a causé les morts ou y a contribué, et pour déterminer les mesures qui doivent être prises pour assurer aux victimes un recours efficace ».

À deux jours de la première commémoration des explosions meurtrières au port de Beyrouth qui ont fait plus de 200 morts et 6 500 blessés, Amnesty International a dénoncé l’« obstruction éhontée » de la justice par les autorités libanaises, l’enquête sur le drame se heurtant à de nombreuses entraves et ingérences de la classe politique.Dans un communiqué publié...

commentaires (2)

C’est très beau de dénoncer, mais pourquoi Amnesty international ne bouge pas concrètement malgré toutes les plaintes qui lui ont été adressées par le peuple libanais pour condamner ce qui se passe dans ce pays et laisse le peuple aux mains de leurs assassins libres de continuer leurs massacres sans être inquiétés? La justice internationale n’en a cure des souffrances infligées aux libanais puisqu’à part les menaces de sanctions et les remontrances ils ont choisi le rôle d’observateurs d’un génocide qui ne dit pas son nom et se contentent de constater les dégâts meurtriers sans bouger le petit doigt. Le peuple se meurt et on le regarde agoniser sans la moindre empathie. Nous sommes gavés de bonnes paroles et attendons des actes concrets de n’importe quelle ONG responsable de mettre un terme à ce massacre national sous les yeux et la barbe de tous les pays dits civilisés et amis du Liban. Vous attendez quoi alors que les lignes rouges ont été franchies un 4 août voilà un an déjà, et qu’on ne nous parle surtout pas d’ingérence, cela nous rappelle les propos des politiciens locaux qui détournent le problème en fonction de leurs intérêts personnels. Un pays et un peuple sont en voie de disparition et on laisse faire, ils auraient été plus efficaces s’il avait s’agit d’une espèce animale, d’où notre dégoût.

Sissi zayyat

11 h 20, le 03 août 2021

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Commentaires (2)

  • C’est très beau de dénoncer, mais pourquoi Amnesty international ne bouge pas concrètement malgré toutes les plaintes qui lui ont été adressées par le peuple libanais pour condamner ce qui se passe dans ce pays et laisse le peuple aux mains de leurs assassins libres de continuer leurs massacres sans être inquiétés? La justice internationale n’en a cure des souffrances infligées aux libanais puisqu’à part les menaces de sanctions et les remontrances ils ont choisi le rôle d’observateurs d’un génocide qui ne dit pas son nom et se contentent de constater les dégâts meurtriers sans bouger le petit doigt. Le peuple se meurt et on le regarde agoniser sans la moindre empathie. Nous sommes gavés de bonnes paroles et attendons des actes concrets de n’importe quelle ONG responsable de mettre un terme à ce massacre national sous les yeux et la barbe de tous les pays dits civilisés et amis du Liban. Vous attendez quoi alors que les lignes rouges ont été franchies un 4 août voilà un an déjà, et qu’on ne nous parle surtout pas d’ingérence, cela nous rappelle les propos des politiciens locaux qui détournent le problème en fonction de leurs intérêts personnels. Un pays et un peuple sont en voie de disparition et on laisse faire, ils auraient été plus efficaces s’il avait s’agit d’une espèce animale, d’où notre dégoût.

    Sissi zayyat

    11 h 20, le 03 août 2021

  • La JUSTICE libanaise n’est pas une RÉFÉRENCE , c’est vrai ; mais AMNESTY INTERNATIONAL ne l’est pas non plus : un petit mot de SA part à propos du problème PALESTINO - israélien : 73 ans OH COMBIEN RESPONSABLE DE NOS MALHEURS ET DES MALHEURS DU TERRORISME !!!? allez un petit mensonge de temps en temps c’est pas mauvais !! vous êtes Autorité qui peut certifier ?

    aliosha

    10 h 39, le 03 août 2021

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