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Sport - Athlétisme / 400 m haies

Warholm et Benjamin : le feu et la glace...

Warholm et Benjamin : le feu et la glace...

Karsten Warholm (au premier plan) et Rai Benjamin lors des demi-finales du 400 m haies, dimanche dernier à Tokyo. Aujourd’hui, les deux athlètes – grands favoris de l’épreuve – s’affronteront pour l’or olympique en finale. Ina Fassbender/AFP

Le recordman du monde contre le 3e performeur de tous les temps : le duel entre le survolté Norvégien Karsten Warholm et le placide Américain Rai Benjamin en finale du 400 m haies, aujourd’hui, fait saliver d’avance et s’annonce comme l’un des temps forts des Jeux olympiques de Tokyo. Ce ne sont pas seulement les deux coureurs les plus talentueux de leur génération qui vont en découdre pour l’or aux JO, mais aussi deux caractères aux antipodes l’un de l’autre. Entre les deux hurdleurs, qui ont redonné leurs lettres de noblesse à une discipline en sommeil depuis de longues années, c’est le jour et la nuit, la glace et le feu, mais le plus volcanique n’est pas forcément celui que l’on croit.

Avec sa manière si particulière de se motiver avant un départ, à base de violentes claques sur le visage et les cuisses, et ses facéties sur les réseaux sociaux avec son entraîneur de toujours, Leif Olav Alnes, Warholm est l’une des plus fortes personnalités du petit monde de l’athlétisme. Mais au-delà de son tempérament exubérant, il y a cette force qui se dégage à chacune de ses sorties, quand il surgit de son couloir n° 7 fétiche pour avaler ses adversaires les uns après les autres à un rythme d’enfer. Le 1er juillet à Oslo, après quatre saisons d’une mainmise absolue sur le 400 m haies et deux titres mondiaux (2017, 2019), le Norvégien a enfin fini par battre le record du monde de l’Américain Kevin Young, vieux de 29 ans, autour duquel il tournait tant (46 sec 70/100es désormais), s’imposant plus que jamais comme l’homme à battre des Jeux. Après un tel exploit, les attentes sont décuplées avant la grande finale des JO, mais Warholm ne pense plus trop au chrono. Il n’a qu’une idée en tête : ramener sa première médaille d’or olympique du Japon. Il a d’ailleurs limité ses apparitions cette année (2) afin d’arriver « affamé » à Tokyo. « La victoire est la chose la plus importante, assure le coureur de 25 ans. Certes, vous devez être au niveau du record du monde pour l’emporter, mais il est difficile de dire quel temps permettra de gagner. »

Du côté de Benjamin, c’est la même rengaine. L’athlète de Mount Vernon (État de New York), né de parents originaires d’Antigua et qui n’a obtenu qu’en 2018 le droit de représenter les États-Unis, en a un peu marre qu’on lui parle sans cesse du record du monde. « J’essaye d’éviter la question, mais les médias norvégiens me tuent avec ça, a-t-il lancé après son succès en séries vendredi dernier. Moi je suis juste ici pour gagner l’or pour les États-Unis et moi-même. Je suis concentré sur le fait de gagner, c’est tout. » L’Américain (25 ans) n’a pas de chance. Dans un monde idéal, il serait intouchable avec son fabuleux chrono de 46 sec 83/100es, réussi le 26 juin lors des trials olympiques à Eugene (État de l’Oregon). Mais l’ex-étudiant en sciences politiques à l’Université de Californie du Sud (USC) est tombé dans les pattes de Warholm.

Les deux hommes ne se sont affrontés qu’à trois reprises, mais le fougueux Norvégien a dominé à chaque fois les débats, notamment en finale des Mondiaux de Doha en 2019, Benjamin se contentant de la 2e place. Leurs contacts en dehors des pistes sont donc très réduits et quand la rencontre survient, ils préfèrent ne pas livrer leurs secrets professionnels. « On peut passer du bon temps, mais nous ne discutons jamais de la course. Nous ne voulons pas trop partager avec l’autre notre façon de gagner bien sûr », indique Warholm. La grande explication entre les deux hommes se fera plutôt sur la piste, aujourd’hui au Stade olympique de Tokyo.

Keyvan NARAGHI/AFP

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