Le guide suprême iranien a estimé hier que l’expérience avait montré que faire confiance à l’Occident ne fonctionnait pas, au moment où Téhéran est engagé dans des discussions internationales pour relancer l’accord sur le nucléaire et se prépare à l’arrivée au pouvoir d’un nouveau président.
L’ayatollah Ali Khamenei a par ailleurs reproché aux États-Unis, indirectement impliqués dans les pourparlers sur le nucléaire, de lier leur retour dans l’accord à des discussions « futures » sur le programme de missiles iranien et les questions régionales, alors que Téhéran a exclu toute discussion, dans ce cadre, sur des questions qui ne concernent pas la sphère nucléaire.
L’accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances – États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne – a accordé à la République islamique un allégement des sanctions internationales en échange de limites sur son programme atomique. Ce fut le principal succès diplomatique du président sortant, Hassan Rohani. Mais l’accord a été torpillé en 2018 par l’ancien président américain Donald Trump, les États-Unis s’en étant retirés unilatéralement et ayant réimposé des sanctions punitives à l’Iran.
« Les générations futures devraient se servir de cette expérience. Il est apparu clairement au cours du mandat de ce gouvernement que faire confiance à l’Occident ne fonctionne pas », a déclaré M. Khamenei à M. Rohani, et aux membres de son cabinet. L’Iran est en discussion depuis avril à Vienne avec les grandes puissances, et indirectement avec les États-Unis, afin de relancer l’accord, mais les négociations semblent bloquées jusqu’à la fin du mandat de M. Rohani qui expire début août. « À chaque fois que vous avez reporté des problèmes pour des questions d’accords avec l’Occident, l’Amérique et autres (...) vous étiez bloqué et ne pouviez pas progresser parce qu’ils ne vous aident pas. Ils sont l’ennemi après tout », a ajouté le guide.
Washington a dit « vous devez inclure une phrase dans cet accord qui dit que certaines questions seront abordées à l’avenir, ou nous n’aurons pas d’accord. Avec cette phrase, ils veulent avoir une excuse pour leurs ingérences futures concernant l’accord lui-même, les missiles et les questions régionales », a assuré le guide suprême iranien.
Source : AFP
commentaires (1)
MOI JE VEUX BIEN . MAIS FAIRE CONFIANCE A QUELS MODELES DE CULTURES/CIVILISATION ? CELLES DES MOLLAHS ?
Gaby SIOUFI
10 h 15, le 29 juillet 2021