L’ancien ministre Michel Pharaon a estimé que l’important est de « former un gouvernement et non de nommer un Premier ministre ». « Nous voulons un gouvernement qui préparera les législatives et entreprendra les réformes nécessaires, a-t-il ajouté. Les solutions sont lentes et cela n’annonce rien de bon. »
Dans une interview accordée à la chaîne MTV, M. Pharaon a affirmé que l’ancien Premier ministre Nagib Mikati sera désigné au poste de Premier ministre, « mais on le fera souffrir comme cela a été le cas avec Saad Hariri ». « Après l’échec du compromis présidentiel, le Liban se retrouve tiraillé dans un bras de fer régional », a constaté M. Pharaon, notant que les deux échéances les plus dangereuses sont celles des législatives et de la présidentielle en 2022.
M. Pharaon a appelé à « une révolution au sein des partis ». Il a, dans ce cadre, souligné qu’il se réunissait à titre personnel avec des représentants du mouvement de contestation du 17 octobre pour faire avancer les choses.
Se penchant sur l’affaire des explosions au port le 4 août dernier, il a estimé que « c’est le crime du siècle ». « Le dossier du nitrate d’ammonium va ouvrir celui des armes du Hezbollah, a-t-il insisté. L’immunité doit être levée pour quiconque savait que cette matière était stockée au port. » Et d’affirmer qu’il aurait préféré qu’une enquête internationale soit menée sur les explosions.
Interrogé sur la conférence de presse tenue par le député et ancien ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk (lire par ailleurs), M. Pharaon a estimé qu’il « ouvre la voie à une dérobade face à la justice ».
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Et les gens qui votent pour eux aussi sont à gerber.
Sissi zayyat
15 h 10, le 24 juillet 2021