
Des tirs de la défense anti-aérienne syrienne en réponse à des frappes israéliennes, en juillet 2020. Photo d'archives AFP
L'ambassadrice du Liban auprès de l'ONU, Amal Moudallali, a été chargée jeudi par les autorités d'informer l'organisation internationale de "violations israéliennes persistantes" de la souveraineté libanaise, après des raids israéliens en Syrie, dans la nuit de mercredi à jeudi, qui ont provoqué la chute de débris dans plusieurs localités du Liban.
Jeudi très tôt, la défense aérienne syrienne avait abattu des missiles israéliens au-dessus de la province centrale de Homs, à l'occasion de la deuxième frappe israélienne de ce type cette semaine, a rapporté un média officiel syrien cité par l'AFP. Des débris de projectiles ont atterri dans la nuit au Liban, occasionnant des dégâts matériels. "Vers 01h13 (...) l'ennemi israélien a mené une attaque aérienne visant plusieurs positions dans la zone de Qoussayr dans la province de Homs", a rapporté l'agence de presse syrienne SANA, citant une source militaire. "Nos défenses aériennes ont intercepté les missiles (...) en abattant la plupart d'entre eux", a ajouté la source, précisant que l'attaque n'avait causé que des dégâts matériels.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, a déclaré que les missiles visaient des positions militaires de combattants du Hezbollah, détruisant des dépôts d'armes.
L'armée syrienne avait repris Qoussayr, une ville stratégique proche de la frontière libanaise en juin 2013, après un assaut de combattants du Hezbollah contre les groupes rebelles. Cette bataille est considérée comme la première grande victoire militaire en Syrie du parti chiite, qui a combattu aux côtés des forces loyales au président syrien Bachar el-Assad.
Violations flagrantes
Lors de ces tirs nocturnes, des débris de deux missiles sont tombés sur les villages de Lehfed, dans le caza de Jbeil, et celui de Majdal, dans le Koura, sans faire de victimes. Il n'était pas confirmé jusqu'à présent s'il s'agit de restes de projectiles israéliens ou syriens. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), des vitres ont été brisées à Majdal en raison de la puissance de la déflagration provoquée par la chute des débris.
Un débris de missile retrouvé à Majdel, dans le Koura, après des raids israéliens en Syrie, le 22 juillet 2021. Photo ANI
Réagissant à ces raids, le président libanais Michel Aoun a chargé la ministre sortante des Affaires étrangères par intérim, Zeina Acar, de demander à l'ambassadrice permanente du Liban à l'ONU, Amal Moudallali, d'informer le secrétariat général des Nations Unies des "violations israéliennes continues de la souveraineté libanaise". Le chef de l'État évoque "l'utilisation de l'espace aérien libanais par les forces israéliennes pour frapper des cibles en Syrie, ce qui a occasionné des dégâts dans deux villages libanais". Le président Aoun a rappelé que ces violations "constituent une atteinte à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU".
Mme Acar, qui a condamné les "violations" israéliennes de l'espace aérien et du territoire libanais, a assuré dans un communiqué avoir fait suivre la demande du chef de l'État. Cette attaque aurait pu causer des pertes humaines, a-t-elle pointé du doigt, estimant que l'État hébreu devrait être "sanctionné" pour ces actes.
"Une fois de plus, l'aviation israélienne a violé la souveraineté libanaise", a de son côté critiqué le Hezbollah dans un communiqué publié jeudi en soirée. "Une fois de plus, le territoire syrien est bombardé à partir de notre espace aérien", a ajouté le parti pro-iranien qui dénonce "le silence des organisation internationales et de ceux qui se veulent les défenseurs de la souveraineté et de l'indépendance". "Ce qu'il s'est passé la nuit dernière constitue une agression flagrante de l'ennemi sioniste contre les territoires libanais et syriens", poursuit le texte. Le parti chiite se dit toutefois soulagé que les villages de Lehfed et Majdel aient pu éviter un "massacre" et que les dégâts soient seulement matériels.
Les dégâts provoqués par la chute d'un missile à Lehfed, sur les hauteurs de Jbeil, après des raids israéliens en Syrie, le 22 juillet 2021. Photo ANI
L'attaque de jeudi était la deuxième cette semaine, après les frappes israéliennes de lundi, qui ont tué cinq combattants pro-iraniens alliés au régime de Damas et détruit une base utilisée par les groupes pro-iraniens et un dépôt d'armes à proximité dans la province d'Alep (nord), a indiqué l'Observatoire. Depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, Israël a régulièrement mené des raids en Syrie, visant principalement les forces iraniennes et celles du Hezbollah, ainsi que les troupes gouvernementales syriennes. Israël confirme rarement ses frappes en Syrie, mais l'armée de l'État hébreu a déclaré avoir touché une cinquantaine de cibles dans le pays, sans fournir de détails. Le mois dernier, des frappes aériennes israéliennes dans le centre de la Syrie ont tué au moins 11 soldats et militaires.
Akar doit jubiler à jouer le rôle de mini des affaires étranges car elle peut se limiter à se plaindre aux nations inouïes au lieu d'avoir à jouer son vrai rôle de mini de la def-ear, euh pardon, mini des-faïences, où elle aurait à justifier la non interception des attaquants par nos forces gazant au menu végétarien grâce aux bons soins de notre illustré gouv...
23 h 57, le 23 juillet 2021