Le nonce apostolique au Liban, Mgr Joseph Spiteri, a regretté l’impasse politique qui a conduit à la récusation du Premier ministre désigné, et plaidé pour la formation au plus vite d’un gouvernement de mission dont l’une des tâches serait d’organiser les prochaines élections législatives du printemps 2022.
« Ma réponse à ce développement est celle de la communauté internationale, c’est que le Liban a besoin plus que jamais d’un nouveau gouvernement », a affirmé le nonce apostolique interrogé par L’Orient-Le Jour. « Qui en sera le chef, a ajouté le diplomate, c’est aux Libanais d’en décider. Mais plus que jamais, on a besoin de ce gouvernement de mission (NDLR : souhaité par le président français Emmanuel Macron) pour stabiliser le pays, appliquer les réformes nécessaires au déblocage des aides internationales, mais encore plus spécifiquement pour préparer les prochaines élections législatives, d’autant qu’elles ne sont plus éloignées, puisque c’est en mai 2022 au plus tard qu’elles doivent avoir lieu. »
Ni vainqueur ni vaincu
Le diplomate a repris par ailleurs, à son compte, les propos tenus par le pape François à la journée de réflexion et de prière qui s’était tenue le 1er juillet au Vatican, en présence de neuf patriarches et chefs de communautés ecclésiales du Liban. Le pape, a rappelé le diplomate, y avait appelé « à ne pas se résigner, ne pas se lasser d’implorer du ciel cette paix que les hommes peinent à construire sur la terre ». « Demandons-la avec insistance pour le Moyen-Orient et pour le Liban. Ce cher pays (…) ne peut être laissé à la merci du sort ou de ceux qui poursuivent sans scrupules leurs intérêts personnels », avait affirmé l’évêque de Rome. Et d’enchaîner : « Que vous inspirent les exemples de ceux qui ont su construire des fondations partagées, en voyant dans les diversités non pas des obstacles mais des opportunités ? Enracinez-vous dans les rêves de paix de vos aînés. (…) Assurons donc aux frères et sœurs musulmans, et des autres religions, ouverture et disponibilité à collaborer pour construire la fraternité et pour promouvoir la paix. Celle-ci n’exige ni vainqueurs ni vaincus, mais des frères et des sœurs qui, malgré les incompréhensions et les blessures du passé, cheminent du conflit à l’unité. »
Il faut expliquer au Nonce apostolique et au pape que les conflits internes du Liban génèrent des représentants des communautés récemment auto proclamés comme tels et non du peuple lui même. Ils attisent le feu dans le seul but d’arriver à conserver le pouvoir pour continuer à saquer le pays et anéantir le peuple pour la gloire d’un pays devenu ennemi à cause de son ingérence destructrice de notre beau pays. Pour ce fait les dignitaires hauts placés devraient les excommunier en les ramenant à leur place d’opportunistes vils et en les désignant nommément sans trembler. Voilà ce qu’attend le peuple libanais une action concrète et ferme qui mettra fin à tous les agissements des mercenaires vendus qui se jouent de la vie de millions de personnes et de leur pays sans sourciller parce que intouchables jusqu’à présent. Les libanais vous regardent et espèrent beaucoup de vous, vous ne pouvez pas les décevoir.
11 h 00, le 17 juillet 2021