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Économie - Télécoms

Ericsson plombé par les répercussions en Chine du bannissement de Huawei en Suède

L’action du géant suédois des télécoms Ericsson chutait lourdement hier après un deuxième trimestre marqué par de mauvaises nouvelles venues de Chine, malgré un contrat géant de plus de 8 milliards de dollars décroché avec l’américain Verizon aux États-Unis. En début de séance à la Bourse de Stockholm, le deuxième constructeur mondial de réseaux télécom perdait près de 10 %, plombé par les inquiétudes sur des représailles en Chine au bannissement de ses concurrents chinois Huawei et ZTE de la construction de réseaux 5G en Suède. Les ventes en Chine se sont effondrées des deux tiers au deuxième trimestre, tombant de façon imprévue à 170 millions de dollars, et la direction a suggéré que la situation était durable sur l’important marché chinois. Au deuxième trimestre, le fleuron suédois a dégagé un bénéfice net de 450 millions de dollars, en hausse de 51 % sur un an, tiré par l’amélioration de sa rentabilité générale, selon son rapport financier. Mais le chiffre d’affaires est ressorti en légère baisse (-1 %), à 6,33 milliards de dollars, du fait essentiellement du net déclin des ventes en Chine ainsi que d’un recul des revenus liés aux brevets.

Le groupe suédois, numéro 2 mondial du secteur derrière Huawei, a également annoncé un important contrat de 8,3 milliards de dollars dans la 5G avec l’opérateur américain Verizon, présenté comme « le plus gros contrat » de l’histoire d’Ericsson. L’accord court sur cinq ans aux États-Unis qui avaient lancé sous l’ère Trump une croisade anti-Huawei ayant fait des émules ailleurs dans le monde. Ericsson est engagé dans une féroce bataille aux volets géopolitiques pour construire les réseaux 5G à travers le monde, avec pour principaux concurrents Huawei et le finlandais Nokia, sous l’œil de Washington qui n’a plus d’acteur de premier rang. Après la décision à l’automne 2020 de l’autorité suédoise des télécoms de bannir les chinois Huawei et ZTE des réseaux 5G dans le pays nordique, Ericsson s’était retrouvé dans la position paradoxale de défendre Huawei auprès du gouvernement suédois par crainte de représailles en Chine. Même pour Ericsson, le marché chinois est en effet beaucoup plus important que son petit marché national en Suède. Le bannissement, qui intervient après des décisions similaires aux États-Unis et au Royaume-Uni notamment, a depuis été confirmé en première instance par la justice suédoise.

L’action du géant suédois des télécoms Ericsson chutait lourdement hier après un deuxième trimestre marqué par de mauvaises nouvelles venues de Chine, malgré un contrat géant de plus de 8 milliards de dollars décroché avec l’américain Verizon aux États-Unis. En début de séance à la Bourse de Stockholm, le deuxième constructeur mondial de réseaux télécom perdait près de...

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