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Politique

Raï : L’Arabie n’a jamais violé la souveraineté du Liban

Raï : L’Arabie n’a jamais violé la souveraineté du Liban

Le patriarche maronite, Mgr Raï, recevant l’ambassadeur saoudien Walid Boukhari. Photo ANI

À l’occasion de la parution d’un ouvrage qui en retrace l’historique, œuvre du moine de l’ordre antonin le P. Antoine Daou, une cérémonie marquant le centenaire des relations entre le patriarcat maronite et le royaume d’Arabie saoudite a été organisée hier sous la coupole de l’église qui se dresse dans la cour extérieure du siège patriarcal de Bkerké. L’ouvrage, a révélé son éditeur Naufal Daou, a été rédigé sur une idée lancée par l’Arabie saoudite. Il devrait permettre de montrer la profondeur historique de ces rapports, qui remontent presque aux années fondatrices du pays, dans un Liban que le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah tente d’ancrer dans un espace géopolitique différent. Le chef de l’Église maronite a profité de cette occasion pour critiquer énergiquement le parti chiite, mais sans le nommer, soulignant en particulier que le royaume d’Arabie « n’a jamais violé la souveraineté du Liban », tout en laissant entendre que le Hezbollah et son parrain ne se sont pas privés, eux, de « violer son indépendance », de « bafouer ses frontières », de « l’entraîner dans des guerres », de « paralyser sa démocratie » et « d’ignorer son État ».

La cérémonie s’est tenue en présence de l’ambassadeur saoudien Walid Boukhari, du nonce apostolique Joseph Spiteri et d’un parterre nombreux de personnalités politiques et religieuses de tous horizons, y compris d’un représentant du chef de l’État. Le courant du Futur, en général boudé par le diplomate saoudien, y était représenté par l’ancien Premier ministre Fouad Siniora.

Le chef de l’Église maronite a développé son allocution dans trois directions. Il a parlé des relations entre le royaume wahhabite et le Liban, des rapports entre ce royaume et l’Église maronite et enfin des rapports du royaume avec les Libanais. « L’histoire montre que le royaume d’Arabie saoudite a compris le sens et la valeur de l’existence du Liban au cœur du monde arabe (…), a commencé le patriarche. Qui peut oublier les paroles du fondateur de la dynastie des Saoud, le roi Abdel Aziz ben Abdel Rahman, qui a affirmé : “Le Liban fait partie intrinsèque de nous. Je protège moi-même son indépendance et je ne permets à personne d’y porter la main.” Et qui peut oublier la promesse du roi Abdel Aziz ben Saoud, le 12 avril 1953 : “Je défendrai l’indépendance du Liban comme je défends l’indépendance de mon royaume !” Et qui peut oublier les médiations entreprises par le royaume d’Arabie tout au long de la guerre au Liban ? »

« De fait, a enchaîné le patriarche, l’Arabie saoudite n’a pas porté atteinte à la souveraineté du Liban ni violé son indépendance. Elle n’a pas bafoué ses frontières et ne l’a pas entraîné dans des guerres. Elle n’a pas paralysé sa démocratie ni ignoré son État. L’Arabie saoudite a soutenu le Liban dans les forums arabes et internationaux et lui a fourni des aides financières. Elle a investi dans ses projets de redressement économique et sa reconstruction. Elle a parrainé réconciliations et règlements ; elle a accueilli les Libanais et leur a fourni des opportunités de résidence et de travail. » Au sujet des rapports entre le patriarcat maronite et le royaume, Béchara Raï a affirmé : « La relation du patriarcat maronite avec le royaume d’Arabie saoudite va au-delà des considérations qui président aux relations entre États. Pour ce siège patriarcal, l’Arabie saoudite est l’Arabie saoudite. Nous ne l’appréhendons pas à travers ses choix politiques, ses positions nationales, ses relations arabes et internationales. Notre relation va au-delà des axes, vers une relation globale, qui est le partenariat chrétiens-musulmans ».

Non au concept de minorité

Pour sa part, l’ambassadeur Boukhari a exprimé son attachement à préserver le Liban-message et libre, souverain et indépendant, ainsi qu’à l’unité nationale des Libanais. « Nous espérons que les partis politiques privilégieront l’intérêt libanais », a-t-il lancé, en témoin des exigences partisanes qui bloquent la formation du gouvernement. Pour le diplomate saoudien, « certains essaient de miner la relation entre le Liban et le monde arabe et de l’impliquer dans un axe qui porte atteinte à son identité arabe ».

Dans une approche globalisante du monde arabe et musulman, le diplomate a ajouté : « Face à la légitimité islamo-chrétienne, le concept de minorité n’a aucune place. Nous ne permettons pas que l’identité libanaise soit compromise sous quelque prétexte que ce soit. Chrétiens comme musulmans sont des composantes essentielles de l’identité levantine arabe », a-t-il insisté, allant même jusqu’à citer des propos allant dans le même sens tenus par l’imam Mohammad Mehdi Chamseddine, l’un des plus illustres opposants du Hezbollah.

M. Boukhari avait commencé par rappeler que soustraire le pays à son environnement arabe c’est aller contre la Constitution, qui a inscrit « l’appartenance arabe » du Liban dans son Préambule.

À l’occasion de la parution d’un ouvrage qui en retrace l’historique, œuvre du moine de l’ordre antonin le P. Antoine Daou, une cérémonie marquant le centenaire des relations entre le patriarcat maronite et le royaume d’Arabie saoudite a été organisée hier sous la coupole de l’église qui se dresse dans la cour extérieure du siège patriarcal de Bkerké. L’ouvrage, a...
commentaires (2)

Triste constat pour notre pays, les « dirigeants » actuels sont, pour la majorite’ d’entre eux , des incapables, des corrompus et des traitres, tous honteusement a la botte d’une milice ille’gale arme’e , sectaire et retrograde, qui avoue publiquement etre commande’e par l’Iran. Dans ce sombre panorama, seule Bkerke hausse le ton et entreprend de sortir le Liban de l’enfer, si cher a notre « president ». Appuyer massivement les demarches du patriarche est devenu le seul espoir des patriotes Libanais.

Goraieb Nada

08 h 02, le 09 juillet 2021

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Commentaires (2)

  • Triste constat pour notre pays, les « dirigeants » actuels sont, pour la majorite’ d’entre eux , des incapables, des corrompus et des traitres, tous honteusement a la botte d’une milice ille’gale arme’e , sectaire et retrograde, qui avoue publiquement etre commande’e par l’Iran. Dans ce sombre panorama, seule Bkerke hausse le ton et entreprend de sortir le Liban de l’enfer, si cher a notre « president ». Appuyer massivement les demarches du patriarche est devenu le seul espoir des patriotes Libanais.

    Goraieb Nada

    08 h 02, le 09 juillet 2021

  • Waw quelle gifle pour le Hezbollah….

    Eleni Caridopoulou

    00 h 53, le 09 juillet 2021

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