Les pénuries de mazout dans les hôpitaux privés pourraient être résolues mercredi, annonce Haroun

Le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun, a évoqué mardi une solution possible aux pénuries de mazout que connaissent depuis des semaines les établissements hospitaliers, estimant que des stocks pourraient être assurés "à partir de demain" mercredi. 

A l'instar de tous les secteurs, les hôpitaux privés et gouvernementaux ont besoin de mazout pour faire fonctionner leurs générateurs privés durant les heures de rationnement en électricité. Face à la pénurie actuelle de carburant, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, avait estimé samedi que la principale préoccupation des établissements hospitaliers au stade actuel portait sur les coupures d'électricité.

"Nous avons senti qu'une promesse sérieuse nous était faite d'assurer les besoins des hôpitaux (en mazout) à partir de demain", a affirmé M. Haroun, à l'issue d'une réunion urgente avec des représentants du secteur des hydrocarbures. Selon l'agence officielle de l'information (Ani, officielle), la directrice générale du Pétrole au ministère de l’Énergie et de l’Eau, Aurore Feghali, et les directeurs des installations pétrolières de Zahrani, Ziad el-Zein et de Tripoli, Hadi Houssami, assistaient à la réunion. 

Sleiman Haroun a précisé que "la direction générale du Pétrole accordera la priorité au secteur hospitalier" dans le cadre d'un plan de travail mis en place par les installations pétrolières. Les participants à cette réunion ont convenu de maintenir une "communication permanente entre le syndicat des hôpitaux et les installations pétrolières de Tripoli et de Zahrani (...) afin de garantir leurs besoins hebdomadaires". Il s'est engagé, de son côté, à présenter un bilan hebdomadaire des quantités de carburant fournies aux établissements et des entreprises de distribution qui ont assuré cet approvisionnement, afin d'assurer la transparence de cette procédure. 

Electricité du Liban a drastiquement rationné le courant depuis plusieurs semaines. Les heures d’approvisionnement dépassent péniblement les trois heures par jour dans le pays. En outre, les propriétaires de générateur – des exploitants illégaux, mais tolérés, qui servent de palliatif aux carences du fournisseur d’électricité depuis des décennies – rencontrent eux aussi des difficultés pour s’approvisionner en mazout, à la suite, également, des retards de la Banque du Liban dans le déblocage des crédits demandés, dans le cadre des subventions accordées par l'Etat.