Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé dans son homélie dominicale que les messages lancés jeudi par le pape François, au cours d'une journée de prière au Vatican organisée pour la paix au Liban, constituent une "feuille de route" qui permettrait de sortir le pays de la série de crises qu'il traverse.
Le souverain pontife avait envoyé cette semaine des messages multidirectionnels lors d'une messe à la basilique Saint Pierre, à l'issue de huit heures de débats et réflexion autour de la crise libanaise. Il avait adressé un message d'espoir aux Libanais, les suppliant de ne pas se décourager, tout en enjoignant les dirigeants politiques à œuvrer pour trouver des solutions à l'effondrement actuel.
Mgr Raï a souligné au cours d'une messe au siège patriarcal maronite d'été à Dimane, au Liban-Nord, que pendant les débats avec les dignitaires religieux invités au Vatican, "toutes les déclarations prononcées et opinions exprimées l'ont été dans l'intérêt de tous les Libanais". "Il est devenu clair que la solution aux problèmes du Liban et concernant l'avenir du pays-message doivent obligatoirement passer par l'unité de l'État, la démocratie, la diversité, la décentralisation administrative, la neutralité positive et active, une décision unique, l'appartenance arabe et l'application de toutes les résolutions internationales", a-t-il souligné. "Il est également devenu clair à quel point le Liban, face à l'effondrement, a besoin de l'aide de ses frères et amis, via une conférence internationale", a-t-il ajouté, réitérant un appel lancé à de multiples reprises ces derniers mois.
Citant plusieurs extraits du discours du pape, le dignitaire maronite a souligné que la journée de prière au Vatican et les appels du souverain pontife "constituent une feuille de route pour sortir le pays de toutes les crises dont il souffre".
Le Liban est frappé depuis près de deux ans par une grave crise socio-économique et financière, marquée par une dépréciation rapide de la monnaie nationale, une hyperinflation, la paupérisation de plus de la moitié de la population et des pénuries multiples. A cet effondrement vient s'ajouter une crise politique, alors que le pays est sans gouvernement depuis près de onze mois, suite à la démission en août 2020 du cabinet de Hassane Diab. Le blocage dans la formation du gouvernement est dû au bras-de-fer politico-personnel opposant le Premier ministre désigné Saad Hariri au président de la République Michel Aoun et à son camp.
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En conclusion, tant que le Chef de l'Etat prend toutes les décisions que lui suggère son gendre, il n'y a pas de solution à l'horizon car le beau-fils bien-aimé considère que le Liban c'est lui, les chrétiens c'est lui, l'argent de l'Etat c'est le sien, y compris les 40 milliards de dollars volatilisés au temps de sa mandature au Ministère de l'Energie, et en prime, le "cadeau" des bateaux centrales électriques turcs.
Un Libanais
20 h 40, le 04 juillet 2021