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Devant Acar, des responsables allemands réitèrent la volonté de Berlin d'aider le Liban

Devant Acar, des responsables allemands réitèrent la volonté de Berlin d'aider le Liban

Le président de la commission parlementaire allemande des Affaires étrangères, Norbert Röttgen, avec la ministre libanaise sortante des Affaires étrangères, Zeina Acar. Photo fournie par le bureau de presse de Mme Acar

La vice-présidente libanaise sortante du Conseil des ministres, ministre sortante de la Défense et des Affaires étrangères par intérim, Zeina Acar, a mené jeudi à Berlin des discussions avec plusieurs responsables allemands qui ont affirmé que leur pays était prêt à venir en aide au Liban, frappé depuis plusieurs mois par une crise économique inédite doublée d'une impasse politique qui s'éternise.

Selon un communiqué publié jeudi par son bureau de presse, Mme Acar s'est entretenue avec le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, en présence de Moustapha Adib, ambassadeur du Liban à Berlin. L'occasion pour le ministre allemand de réaffirmer que son pays, "en collaboration avec l'Union européenne, était prêt à aider le Liban dans plusieurs domaines". D'autant que, selon le chef de la diplomatie allemande, l'Allemagne est "en deuxième position parmi les pays qui aident le Liban". La discussion a également porté sur les projets que l'Allemagne exécute au Liban, ainsi que sur la crise générée par la présence massive de réfugiés syriens sur le territoire libanais.

Toujours selon le communiqué, la ministre sortante a évoqué les aides à l'armée libanaise avec Thomas Silberhorn, ministre adjoint de la Défense. Les deux responsables ont, dans ce cadre, signé trois accords portant sur la reconstruction de la base militaire navale au port de Beyrouth, endommagée par l'explosion meurtrière du 4 août 2020, ainsi que la mise en place d'une école d'entraînement militaire et la possibilité d'offrir un radar à la marine libanaise. 

Zeina Acar a, en outre, rencontré Norbert Bartley, ministre adjoint des Affaires sociales et de la coopération internationale, qui a affirmé que des entreprises allemandes étaient disposées à mener des études pour la reconstruction du port de Beyrouth, avant de se réunir avec le président de la commission parlementaire allemande pour les affaires étrangères, Norbert Röttgen, avec qui elle a évoqué les relations bilatérales.

La visite de Mme Acar en Allemagne intervient alors que le pays est sans gouvernement effectif depuis plus de dix mois.  Les principaux soutiens du Liban réclament la formation d'un nouveau gouvernement pour mettre en œuvre les réformes structurelles réclamées par la communauté internationale en échange de nouvelles aides. Mais le pays reste, depuis août 2020, sans gouvernement actif, suite à la démission du cabinet de Hassane Diab dans la foulée de l'explosion meurtrière au port de Beyrouth. Nommé en octobre dernier pour mettre en place une nouvelle équipe, le leader du courant du Futur, Saad Hariri, ne parvient pas à accomplir cette mission du fait d'un bras de fer l'opposant au président de la République Michel Aoun et à son gendre Gebran Bassil. Au vu du blocage qui persiste, l'Union européenne, dont l'Allemagne fait partie, a commencé à étudier des sanctions qui pourraient être infligées contre les responsables politiques qui entravent une solution politique et une sortie de crise.

La vice-présidente libanaise sortante du Conseil des ministres, ministre sortante de la Défense et des Affaires étrangères par intérim, Zeina Acar, a mené jeudi à Berlin des discussions avec plusieurs responsables allemands qui ont affirmé que leur pays était prêt à venir en aide au Liban, frappé depuis plusieurs mois par une crise économique inédite doublée d'une impasse politique...