Le président du Parlement Nabih Berry a exprimé hier son irritation croissante face aux attaques du Courant patriotique libre (CPL) contre le Premier ministre désigné Saad Hariri, se demandant « quelle alternative crédible » avaient ses détracteurs. Ces propos interviennent alors que des informations circulent sur une possible récusation de M. Hariri, qui n’a toujours pas réussi à former un cabinet.
« Qui pourrait être l’alternative ? Disposent-ils d’une option convaincante capable d’affronter les défis actuels et les répercussions de la crise économique et sociale (...) ? Disposent-ils d’une alternative objective et sérieuse qui puisse protéger l’accord de Taëf dans son essence et ses équilibres ? » s’est interrogé le président du Parlement, dans une interview accordée au quotidien al-Joumhouria.
« Quelle farce ! Ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent ! » s’est-il exclamé. « Ce n’est pas avec cette légèreté que peut être traité le dossier de la formation d’un gouvernement, dans un moment fatidique qui ne supporte pas les manœuvres », a-t-il ajouté.
Sans nommer le CPL, M. Berry a affirmé qu’« ils devaient le convaincre d’une alternative, et convaincre sayyed Hassan Nasrallah », le secrétaire général du Hezbollah, ainsi que d’autres acteurs politiques qu’il a énumérés.
« Nous n’accepterons pas (les actes de) ceux qui agissent de façon à gaspiller les chances d’un sauvetage suite à des calculs étroits », a encore dit M. Berry. Interrogé sur le devenir de son initiative, basée sur un cabinet de 24 ministres (huit pour chaque grand pôle politique du pays) dans lequel aucune partie ne pourrait obtenir le tiers de blocage, il a assuré qu’elle « se poursuivra jusqu’au dernier souffle ».
commentaires (3)
L’alternative idéale serait que vous alliez tous au diable !
Wow
16 h 43, le 15 juin 2021