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Le CPL et le Courant du Futur s'accusent mutuellement de déformer la vérité


Le CPL et le Courant du Futur s'accusent mutuellement de déformer la vérité

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri (à gauche, photo Dalati et Nohra), et et le chef du CPL Gebran Bassil (photo d'archives AFP).

Le Courant du Futur et le Courant patriotique libre (CPL) ont poursuivi jeudi leur guerre verbale à travers leurs bureaux de presse respectifs, alors que le Liban est sans cabinet actif depuis bientôt dix mois. Au cœur de cet énième épisode de la polémique entre les deux partis du Premier ministre désigné Saad Hariri et du gendre du chef de l’État Gebran Bassil, la sempiternelle question de la responsabilité au niveau du blocage gouvernemental.

Dans l’après-midi, le département d’information du CPL a déploré dans un communiqué "la publication au cours des deux derniers jours, d’articles diffamatoires et provocants, truffés de rumeurs et déformant la vérité au sujet des efforts dans la formation du gouvernement, afin de faire assumer au chef du parti la responsabilité de l’impasse et de l’échec de l’initiative du président de la Chambre Nabih Berry".

S’ensuit un long exposé des efforts fournis, selon le communiqué, par Gebran Bassil "à la demande de ceux qui ont sollicité son aide, afin de faciliter la formation d’un nouveau cabinet, alors qu’il aurait pu aisément se tenir à l’écart du moment que le CPL ne participe pas à la nouvelle équipe ministérielle". Le communiqué fait part de l’indignation du parti "parce qu’à la politique de la main tendue (de son chef), le Courant du Futur a réagi par une attitude négative, avec des insultes et une atteinte aux dignités, notamment à celle de la présidence de la République, exactement comme il avait réagi à l’intervention du député Gebran Bassil durant la réunion parlementaire » qui avait été consacrée à la lecture de la lettre du président Michel Aoun relative au blocage gouvernemental.

La réaction du Courant du Futur a aussitôt fusé. Son bureau de presse a accusé le CPL de "continuer à déformer la vérité", rejetant le vocabulaire qu’il a employé à son encontre et reprochant à ce parti de "mener une campagne sans relâche contre le haririsme national". Il a attribué la responsabilité du blocage à son chef "qui empêche la formation d’un gouvernement de salut en liant les intérêts des Libanais à ses intérêts personnels étriqués". "Le CPL jette de la poudre aux yeux des Libanais en essayant de leur faire croire que tout le monde attend la réponse de Saad Hariri (aux propositions de compromis). La seule réponse que Nabih Berry attendait à son initiative (relative à la nomination de deux ministres chrétiens dans un gouvernement de 24) était celle de Gebran Bassil", a indiqué le Courant du Futur, qui accuse ce dernier de "tout faire pour assurer son retour sur la scène politique".

La formation du gouvernement est un dossier qui se trouve plus que jamais dans l'impasse malgré les tentatives de médiations du président du Parlement Nabih Berry. Saad Hariri, désigné Premier ministre en octobre dernier pour former le cabinet, est au cœur d'une querelle politique et personnelle avec le chef de l'État Michel Aoun et son gendre Gebran Bassil. Les deux camps se rejettent la responsabilité du blocage politique, alors que le pays est sans cabinet depuis août 2020, date de la démission du cabinet de Hassane Diab, après l'explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth.

Le Courant du Futur et le Courant patriotique libre (CPL) ont poursuivi jeudi leur guerre verbale à travers leurs bureaux de presse respectifs, alors que le Liban est sans cabinet actif depuis bientôt dix mois. Au cœur de cet énième épisode de la polémique entre les deux partis du Premier ministre désigné Saad Hariri et du gendre du chef de l’État Gebran Bassil, la...