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Geagea s'insurge contre l'éventuel recours aux réserves de la BDL

Geagea s'insurge contre l'éventuel recours aux réserves de la BDL

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo ANI

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, s'est une nouvelle fois insurgé vendredi contre un éventuel recours aux réserves de la Banque du Liban, notamment pour financer l'importation de médicaments dans un contexte de grave crise dans le pays.

Il a ainsi dénoncé "la nouvelle équation que certaines composantes tentent d'imposer aux Libanais, à savoir l'atteinte aux réserves obligatoires de la Banque centrale, ou pas d'anesthésies, ni de matériel médical, ni de médicaments", stigmatisant une "réédition de l'équation soit l'obscurité, soit on puise dans les réserves de la BDL". 

Le chef des FL faisait allusion au compromis trouvé en avril dernier entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Courant patriotique libre de Gebran Bassil qui a longtemps dirigé le juteux ministère de l'Energie, selon lequel la BDL devrait payer les montants nécessaires pour faire fonctionner les navires-centrales produisant le courant électrique.  

Dans un communiqué publié vendredi, le leader des FL a déclaré : "Le pouvoir en place ne se contente pas d'être failli, mais se veut arrogant et voleur. Mettre les citoyens au pied du mur entre le mauvais et le pire est un crime". Il a estimé que "c'est l'Etat qui devrait assurer les médicament et le matériel médical, et non les citoyens qui ont accompli leurs devoirs à l'égard des autorités". "Ce que le pouvoir laisse entendre concernant l'atteinte aux réserves de la BDL est inacceptable", a encore dit M. Geagea réitérant son appel aux déposants de présenter des demandes pour bloquer les réserves de la Banque centrale, pour empêcher le pouvoir de les gaspiller dans des dossiers de corruptions et menacer les gens dans leur santé". 

La BDL subventionne depuis novembre 2019 les importations de plusieurs catégories de produits de première nécessité, notamment les médicaments et équipements médicaux, pour faire face à la dépréciation de la livre libanaise sur le marché parallèle en raison de la crise économique qui secoue le pays depuis près de deux ans. Une majeure partie des prix d’importation de ces produits est ainsi couverte par la BDL au taux officiel de 1.507,5 livres (alors que la monnaie nationale s'échange actuellement aux alentours de 13.000 LL contre le dollar sur le marché noir) et l’autre partie doit être assurée par l’importateur. La proportion est de 85 % de dollars subventionnés et 15 % de dollars frais. Mais depuis début mai, les pharmaciens font face à de nombreuses restrictions et ne parviennent pas à maintenir leur stock de médicaments. En cause, un changement au niveau de la procédure des subventions, qui bloque la distribution de médicaments, même si ceux-ci sont disponibles auprès des importateurs. La Banque centrale impose désormais que les importateurs obtiennent une confirmation préalable pour n’importe quelle commande. Les laboratoires font eux aussi face à une grande crise : des réactifs nécessaires pour les analyses de sang commencent à être en rupture de stock en raison d'un manque de fonds pour leur importation.

Malgré l'annonce d'un accord jeudi soir entre le ministère de la Santé et la BDL, de nombreux médicaments restaient introuvables vendredi dans les pharmacies.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, s'est une nouvelle fois insurgé vendredi contre un éventuel recours aux réserves de la Banque du Liban, notamment pour financer l'importation de médicaments dans un contexte de grave crise dans le pays.Il a ainsi dénoncé "la nouvelle équation que certaines composantes tentent d'imposer aux Libanais, à savoir l'atteinte aux réserves...