Le chef de l’État libanais Michel Aoun s'est réuni lundi avec la délégation libanaise chargée des négociations indirectes avec Israël sur le tracé de la frontière maritime, rapporte la présidence.
Après avoir fait le point des derniers développements concernant le dossier, le chef de l'Etat et les négociateurs ont discuté ''des mesures à prendre à la lumière des directives du président Aoun'', a ajouté Baabda, sans plus de précisions.
La délégation libanaise est dirigée par le général Bassam Yassine, qui occupe le poste de chef d’état-major adjoint pour les opérations, et comprend le colonel Mazen Basbous, qui a occupé le poste d’adjoint du commandant des forces maritimes, Wissam Chbat, président sortant du conseil d’administration de l’Autorité de l’énergie (LPA, principalement chargée de suivre le dossier des hydrocarbures off-shore au Liban) et Nagib Massihi, un expert en droit international et spécialiste du dossier des frontières maritimes qui collaborait avec le commandement de l’armée dans le domaine de la cartographie. La réunion s'est déroulée en présence du conseiller militaire du président libanais, Paul Matar.
Le dernier round de négociations indirectes entre le Liban et Israël s'est déroulé le 4 mai, en présence de l'émissaire américain en charge du dossier, John Desrocher, mais aucune nouvelle date pour la poursuite des pourparlers n'a été fixée.
Cette reprise des négociations après plusieurs mois de suspension a eu lieu alors que la superficie de la zone de litige continue de constituer une importante pierre d'achoppement. Les pourparlers avaient en effet démarré en octobre 2020 sur la base d’une zone contestée d’une superficie de 860 km² à partager entre les deux pays (la ligne 23 qui délimite le triangle des 860 km2, adoptée par le gouvernement en 2011).
La ligne Hof, du nom du diplomate américain Frederic Hof qui a joué les médiateurs entre les deux parties entre 2010 et 2012, attribuait au Liban 55 % de cette zone contre 45 % à Israël. Mais après l’imposition de sanctions américaines contre le chef du Courant patriotique libre et gendre du chef de l’État, Gebran Bassil, le Liban avait fait monter les enchères, réclamant une zone supplémentaire de 1.430 km² dans le tracé de la frontière maritime avec Israël (la ligne 29), et les négociations avaient fini par être suspendues en décembre.
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