Concert de musique baroque au Centre culturel de Ajaltoun

Dans le cadre de son action visant à maintenir des activités culturelles et artistiques dans la région de Ajaltoun en dépit de la crise que traverse le pays, le Centre culturel de Ajaltoun a organisé samedi soir, en collaboration avec l’ambassade d’Allemagne, un concert de musique baroque de Jean-Sébastien Bach.

Le concert s’est produit à l’église du collège Saint-Joseph de Antoura. Il a été diffusé en direct sur les pages Facebook de l’ambassade d’Allemagne et du Centre culturel de Ajaltoun. Le concert a été donné par l’orchestre « Les Cordes résonnantes » sous la conduite de Joe Daou.

À cette occasion, le chef du département de lettres françaises à l’Université Saint-Joseph, Karl Akiki, a prononcé une courte allocution de bienvenue dans laquelle il a notamment relevé que c’est « un siècle après sa mort que Bach est reconnu en dehors de son Allemagne natale, à travers toute l’Europe : on le considère dès lors comme l’aboutissement du baroque ». Évoquant les épreuves endurées par Jean-Sébastien Bach, M. Akiki a rapporté sur ce plan une citation du grand musicien : « Un travail incessant, une analyse, une réflexion, beaucoup d’écriture, une autocorrection sans fin, c’est mon secret... »

Et M. Akiki d’ajouter, en commentant la citation de Bach : « Des paroles d’or pour nous Libanaises et Libanais qui vivons un effondrement sans nul autre pareil… des paroles qui pourraient nous permettre de remonter la pente… Pourquoi ? Parce que l’effondrement, Bach le connaît sur le bout des doigts… Entre la mort de sa mère, suivie par celle de son père, les multiples opposants à sa nomination aux postes les plus prestigieux, les rivalités avec ses contemporains… Tous ces éléments font de lui un musicien maudit… Et ce sont les nombreux orgues qu’il doit rénover, inaugurer, accorder qui lui permettent de continuer… Continuer malgré tout, voilà ce qui est surhumain… »