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Dernières Infos - Crise au Liban

Manifestation pour réclamer la préservation des droits des déposants

Manifestation pour réclamer la préservation des droits des déposants

Le Palais de justice de Beyrouth. Photo d'archives Ani

Une poignée de manifestants a tenu vendredi un sit-in devant le Palais de Justice de Beyrouth pour réclamer la préservation des droits des déposants en banques, rapporte la chaîne locale LBCI. Ils ont exigé que la vérité soit révélée concernant le sort des dépôts des Libanais, notamment au niveau des dossiers traités par la procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun.

"C’est le dernier avertissement", a crié un des manifestants présents, à l’adresse du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. Les protestataires ont accusé le patron de la Banque du Liban (BDL) d'avoir effectué des transferts de fonds vers l'étranger quand "le citoyen libanais ne peut même pas accéder à un dollar". M. Salamé est sous le coup de plusieurs enquêtes en Suisse et au Liban sur des soupçons de détournement et de blanchissement d'argent. Une plainte contre lui a été déposée à Paris cette semaine pour des soupçons de biens mal acquis.

Les Libanais sont soumis à des restrictions bancaires illégales depuis octobre 2019. Ils ont un plafond de retrait pour leurs comptes en dollars et ne peuvent les retirer qu'en livres libanaises au taux de 3.900 L.L. pour un dollar, alors que le billet vert se vend autour de 12.500 L.L. sur le marché parallèle ces derniers jours. Ces restrictions entraînent de facto un "haircut" sur les dépôts des Libanais qui fondent de jour en jour, au rythme de la dépréciation de la monnaie. 

"Il y a des gens qui ne comprennent pas ce que sont les affaires Mecattaf et Prosec", a estimé pour sa part un des porte-paroles autoproclamés du mouvement, en référence aux deux sociétés de transport de fonds perquisitionnés récemment par la juge Ghada Aoun dans le cadre de ses enquêtes sur les transferts financiers illégaux à l'automne 2019. Celle-ci a pourtant été dessaisie il y a trois semaines des dossiers d'enquête sur les crimes financiers par le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, qui a réorganisé les tâches au sein des parquets d'appel. Refusant toutefois cette nouvelle attribution des dossiers, la juge Aoun, proche du chef de l'Etat, Michel Aoun, a déposé un recours devant le Conseil d'Etat pour faire annuler la décision et continue ses enquêtes sur les crimes financiers. La juge est soutenue pour cela par des groupes aounistes qui voient en elle une pourfendeuse de la corruption. 

Une poignée de manifestants a tenu vendredi un sit-in devant le Palais de Justice de Beyrouth pour réclamer la préservation des droits des déposants en banques, rapporte la chaîne locale LBCI. Ils ont exigé que la vérité soit révélée concernant le sort des dépôts des Libanais, notamment au niveau des dossiers traités par la procureure générale près la Cour d’appel du...