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Société - Exportations agricoles

Le Liban se donne trois semaines pour convaincre Riyad de lever son embargo

Pour s’équiper de huit scanners indispensables à la lutte contre la contrebande, les autorités envisagent de se tourner vers le secteur privé.

Le Liban se donne trois semaines pour convaincre Riyad de lever son embargo

Le ministre sortant de l’Intérieur, Mohammad Fahmi, au cours d’une tournée aux frontières destinée à mieux localiser les voies illégales de circulation des biens entre le Liban et la Syrie. Photo ANI

Deux réunions ont été consacrées hier au suivi de la décision saoudienne prise le 23 avril d’imposer un embargo sur les fruits et légumes en provenance du Liban, après la saisie de cinq millions de pilules de captagon (un psychotrope proche des amphétamines) cachées dans une cargaison de grenades évidées.

Une première réunion consacrée à cette affaire s’est tenue sous l’égide du ministre sortant de l’Intérieur, Mohammad Fahmi, chargé par le Conseil supérieur de défense du suivi de cette affaire ; l’autre a été présidée par le président de la commission parlementaire de l’Économie, Farid Boustany.

Le chef de l’État, Michel Aoun, suit attentivement ce dossier et est informé au quotidien des efforts déployés, côté libanais, pour la levée de l’embargo saoudien, qui fait le désespoir des agriculteurs de la Békaa, ainsi que l’a réaffirmé hier à L’OLJ Ibrahim Tarchichi, le président des syndicats des agriculteurs de la région.

Quatre arrestations ont été opérées dans le cadre de l’enquête ouverte après la décision saoudienne. Mais sur le plan administratif, l’enquête stagne en ce qui concerne les connivences – ou les négligences – ayant permis à la cargaison de grenades importées de Syrie d’être réexportée en Arabie avec un certificat d’origine libanais.

Le ministre sortant de l’Intérieur a présidé à son bureau une réunion de suivi des mesures prises par le bureau des renseignements des Forces de sécurité intérieure, la police judiciaire et le bureau central de lutte antidrogue pour mieux contrôler ce trafic, qui a ses ramifications en Arabie saoudite même.

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Chargé du suivi de ce dossier, M. Fahmi temporise avant de se rendre à Riyad, histoire d’avoir plus de mesures concrètes à produire. Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur avait effectué avec un détachement militaire une tournée aux frontières destinée à mieux localiser les voies illégales de circulation des biens entre le Liban et la Syrie. Tentant de défendre le bilan de ses forces dans la lutte contre le trafic de drogue, M. Fahmi a affirmé aux journalistes après une réunion sécuritaire que les services de renseignements des FSI ont réalisé des « accomplissements » sur ce plan. « Il y a des statistiques qui en attestent », a-t-il affirmé. Il a toutefois reconnu l’existence de « déficiences structurelles de manière générale, notamment pour des raisons logistiques ». « Toute la structure a besoin d’amélioration, et nous avons commencé ce travail-là », a-t-il affirmé. « D’ici à deux à trois semaines au plus, nous pourrons montrer des changements sur le plan des (mesures de contrôle) des exportations », a promis le responsable. Et de demander « aux pays frères » d’aider le Liban à acquérir les scanners de télédétection indispensables à la lutte contre la contrebande.

N’y allant pas par quatre chemins, le président de la commission de l’Économie, lui, révèle qu’en matière de scanners, le Liban n’a d’autre choix que de se tourner vers les compagnies privées. « Nous avons besoin de huit scanners, précise M. Boustany à L’OLJ, et, franchement, les caisses de l’État sont vides. D’ailleurs, nous n’avons même pas le luxe du temps pour passer par un appel d’offres. Il faut agir sans délai. » Et M. Boustany de révéler que « la plus grande partie de la contrebande passe par les postes-frontières légaux ». Par ailleurs, M. Boustany s’est plaint de « la paresse » des services douaniers libanais. « En cette période de ramadan, il n’y a plus personne dans les bureaux à partir de 11 heures », déplore-t-il.

55 % des exportations de produits agricoles libanais vont vers le Golfe, et d’abord Riyad. Ces exportations représentent quelque 92 millions de dollars de revenus annuels.

Deux réunions ont été consacrées hier au suivi de la décision saoudienne prise le 23 avril d’imposer un embargo sur les fruits et légumes en provenance du Liban, après la saisie de cinq millions de pilules de captagon (un psychotrope proche des amphétamines) cachées dans une cargaison de grenades évidées.
Une première réunion consacrée à cette affaire s’est tenue sous...

commentaires (7)

No sweat!! 3 semaine pour le.mini de l'inter c'est facile! Il étouffées dans leur face une de ses remarques éblouissantes et on sera banni pour 1 siècle où 2. Pas grave notre chiasse politique blamera bien sûr l'Arabie

Wlek Sanferlou

21 h 23, le 07 mai 2021

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • No sweat!! 3 semaine pour le.mini de l'inter c'est facile! Il étouffées dans leur face une de ses remarques éblouissantes et on sera banni pour 1 siècle où 2. Pas grave notre chiasse politique blamera bien sûr l'Arabie

    Wlek Sanferlou

    21 h 23, le 07 mai 2021

  • Cette même Arabie Séoudite vient d'annoncer qu'elle ne permettra plus l'importation de viande brésilienne ! Les brésiliens en sont pantois ! Aucune explication n'a été donnée -

    Chucri Abboud

    15 h 37, le 07 mai 2021

  • Le Liban est comme le gruyere ......

    Eleni Caridopoulou

    17 h 34, le 06 mai 2021

  • C,EST MESESTIMER LES AUTRES. LES SCANNERS N,ARRETERONT PAS LA CONTREBANDE. AU LIEU DE SCANNERS FERMEZ LES FRONTIERES ET DESARMEZ LES MERCENAIRES,

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 10, le 06 mai 2021

  • La lutte contre la contrebande pose des problèmes techniques, certes, mais le principal est politique. Le Hezbollah s'est vanté en plusieurs occasions de pratiquer la contrebande d'armes, de devises, et de denrées subventionnées cela fait partie de ;a "résistance"! Même. si. pour la drogue, il ne s'en vante pas, tout le monde le sait Dès lors, lutter contre la contrebande signifie affronter ouvertement la super-milice iranienne, ce que personne n'osera faire, Toutes les mesures qui pourront être annoncées ne seront donc que de la poudre aux yeux. N'en seront dupes que ceux qui le veulent bien!

    Yves Prevost

    07 h 24, le 06 mai 2021

  • Et dans l'autre sens, a t on évalué le montant des produits, théoriquement, de première nécessité, qui passent vers la Syrie ... Et pourquoi ne pas établir une carte de rationnement en faveur des Syriens ... D'autant qu'ils bénéficient des produits subventionnés au même titre que les Libanais

    C…

    01 h 50, le 06 mai 2021

  • Si on rate la saison des raisins frais il sera toujours temps de leur envoyer du vin à l'automne

    M.E

    00 h 16, le 06 mai 2021

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