Deux réunions ont été consacrées hier au suivi de la décision saoudienne prise le 23 avril d’imposer un embargo sur les fruits et légumes en provenance du Liban, après la saisie de cinq millions de pilules de captagon (un psychotrope proche des amphétamines) cachées dans une cargaison de grenades évidées.
Une première réunion consacrée à cette affaire s’est tenue sous l’égide du ministre sortant de l’Intérieur, Mohammad Fahmi, chargé par le Conseil supérieur de défense du suivi de cette affaire ; l’autre a été présidée par le président de la commission parlementaire de l’Économie, Farid Boustany.
Le chef de l’État, Michel Aoun, suit attentivement ce dossier et est informé au quotidien des efforts déployés, côté libanais, pour la levée de l’embargo saoudien, qui fait le désespoir des agriculteurs de la Békaa, ainsi que l’a réaffirmé hier à L’OLJ Ibrahim Tarchichi, le président des syndicats des agriculteurs de la région.
Quatre arrestations ont été opérées dans le cadre de l’enquête ouverte après la décision saoudienne. Mais sur le plan administratif, l’enquête stagne en ce qui concerne les connivences – ou les négligences – ayant permis à la cargaison de grenades importées de Syrie d’être réexportée en Arabie avec un certificat d’origine libanais.
Le ministre sortant de l’Intérieur a présidé à son bureau une réunion de suivi des mesures prises par le bureau des renseignements des Forces de sécurité intérieure, la police judiciaire et le bureau central de lutte antidrogue pour mieux contrôler ce trafic, qui a ses ramifications en Arabie saoudite même.
Chargé du suivi de ce dossier, M. Fahmi temporise avant de se rendre à Riyad, histoire d’avoir plus de mesures concrètes à produire. Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur avait effectué avec un détachement militaire une tournée aux frontières destinée à mieux localiser les voies illégales de circulation des biens entre le Liban et la Syrie. Tentant de défendre le bilan de ses forces dans la lutte contre le trafic de drogue, M. Fahmi a affirmé aux journalistes après une réunion sécuritaire que les services de renseignements des FSI ont réalisé des « accomplissements » sur ce plan. « Il y a des statistiques qui en attestent », a-t-il affirmé. Il a toutefois reconnu l’existence de « déficiences structurelles de manière générale, notamment pour des raisons logistiques ». « Toute la structure a besoin d’amélioration, et nous avons commencé ce travail-là », a-t-il affirmé. « D’ici à deux à trois semaines au plus, nous pourrons montrer des changements sur le plan des (mesures de contrôle) des exportations », a promis le responsable. Et de demander « aux pays frères » d’aider le Liban à acquérir les scanners de télédétection indispensables à la lutte contre la contrebande.
N’y allant pas par quatre chemins, le président de la commission de l’Économie, lui, révèle qu’en matière de scanners, le Liban n’a d’autre choix que de se tourner vers les compagnies privées. « Nous avons besoin de huit scanners, précise M. Boustany à L’OLJ, et, franchement, les caisses de l’État sont vides. D’ailleurs, nous n’avons même pas le luxe du temps pour passer par un appel d’offres. Il faut agir sans délai. » Et M. Boustany de révéler que « la plus grande partie de la contrebande passe par les postes-frontières légaux ». Par ailleurs, M. Boustany s’est plaint de « la paresse » des services douaniers libanais. « En cette période de ramadan, il n’y a plus personne dans les bureaux à partir de 11 heures », déplore-t-il.
55 % des exportations de produits agricoles libanais vont vers le Golfe, et d’abord Riyad. Ces exportations représentent quelque 92 millions de dollars de revenus annuels.
Une première réunion consacrée à cette affaire s’est tenue sous...
No sweat!! 3 semaine pour le.mini de l'inter c'est facile! Il étouffées dans leur face une de ses remarques éblouissantes et on sera banni pour 1 siècle où 2. Pas grave notre chiasse politique blamera bien sûr l'Arabie
21 h 23, le 07 mai 2021