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Politique - Frontière maritime

Aoun : « Un signe de la volonté du Liban de préserver la stabilité et la paix régionales »

Aoun : « Un signe de la volonté du Liban de préserver la stabilité et la paix régionales »

Carte des différentes frontières maritimes évoquées.

Alors que les négociations indirectes avec Israël sur le tracé de la frontière maritime doivent reprendre aujourd’hui, le chef de l’État Michel Aoun a insisté hier sur le fait que le Liban « montre ainsi sa volonté de les voir aboutir à des résultats positifs qui pourraient continuer à préserver la stabilité et la sécurité dans la région ».

Une déclaration effectuée après que Michel Aoun eut présidé hier matin, à Baabda, une réunion avec les membres de la délégation libanaise chargée de ces négociations en présence du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Suspendues en décembre dernier, les négociations se déroulent à Naqoura sous l’égide de la Finul et des États-Unis, dont l’émissaire John Desrocher qui gère ce dossier était attendu incessamment à Beyrouth.

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Le chef de l’État a « donné ses directives aux membres de la délégation » avant la reprise des négociations, a indiqué l’ANI. « Le président a souligné l’importance de rectifier le tracé de la frontière sur la base des lois et conventions internationales, et le droit du Liban à exploiter ses ressources naturelles dans la zone économique exclusive (ZEE) », a annoncé la présidence sur Twitter.

Aucun changement n’a été apporté dans la composition de la délégation libanaise. Celle-ci demeure dirigée par le général Bassam Yassine, qui occupe le poste de chef d’état-major adjoint pour les opérations, et comprend le colonel Mazen Basbous, qui a occupé le poste d’adjoint du commandant des forces maritimes, Wissam Chbat, président sortant du conseil d’administration de l’Autorité de l’énergie (LPA, principalement chargée de suivre le dossier des hydrocarbures off-shore au Liban), et Nagib Massihi, un expert en droit international et spécialiste du dossier de la frontière maritime, qui collaborait avec le commandement de l’armée dans le domaine de la cartographie.

Toutes les propositions au sujet de la démarcation de la frontière maritime seront évoquées au cours de la reprise des négociations, notamment les exigences maximalistes du Liban, assure notre correspondante Hoda Chédid. « Le Liban partira de la base de la ligne 29 rejetée par Israël, mais acceptera qu’Israël remette sur la table la ligne 23, tout en exigeant que les négociations ne portent pas uniquement sur ce dernier tracé », a ajouté notre correspondante.

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Les pourparlers avaient démarré en octobre 2020 sur la base d’une zone contestée d’une superficie de 860 km² à partager entre les deux pays (la ligne 23). La ligne Hof, du nom du diplomate américain Frederic Hof qui a joué les médiateurs entre les deux parties entre 2010 et 2012, attribuait au Liban 55 % de cette zone contre 45 % à Israël. Le Liban avait ensuite fait monter les enchères, réclamant une zone supplémentaire de 1 430 km² dans le tracé de la frontière maritime avec Israël (la ligne 29), et les négociations avaient fini par être suspendues en décembre.

Selon Laury Haytayan, directrice de l’organisme Natural Resource Governance Institute, l’adoption de la ligne 29 comme « ligne de négociations » est un point positif marqué par le Liban par rapport au refus absolu opposé par Israël, dans un premier temps, à cette ligne. Toutefois, il sera difficile pour Beyrouth d’imposer cette ligne comme « intangible ».

Alors que les négociations indirectes avec Israël sur le tracé de la frontière maritime doivent reprendre aujourd’hui, le chef de l’État Michel Aoun a insisté hier sur le fait que le Liban « montre ainsi sa volonté de les voir aboutir à des résultats positifs qui pourraient continuer à préserver la stabilité et la sécurité dans la région ». Une déclaration...

commentaires (2)

"... Un signe de la volonté du Liban de préserver la stabilité et la paix régionales ..."- Décidément le Liban est magnanime. La région peut se tranquilliser. Ouf, on a eu chaud. La paix est sauve... Nos ennemis peuvent cesser de trembler.

Gros Gnon

17 h 05, le 04 mai 2021

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Commentaires (2)

  • "... Un signe de la volonté du Liban de préserver la stabilité et la paix régionales ..."- Décidément le Liban est magnanime. La région peut se tranquilliser. Ouf, on a eu chaud. La paix est sauve... Nos ennemis peuvent cesser de trembler.

    Gros Gnon

    17 h 05, le 04 mai 2021

  • argumenter sur la Theorie derriere la non-signature par le pres aoun de ce decret revient a discuter du sexe des anges. Mais raisonnons un peu: en quoi la signature de ce decret par aoun aurait il EMPECHE les negociations de reprendre sinon avec une meilleure position de force pour le Liban ? a moins d'etre surs et certains qu'israel laisserait TOUT TOMBER ? conviction ridicule. Mais pas impossible.

    Gaby SIOUFI

    11 h 40, le 04 mai 2021

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