Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Irak

Trois roquettes visent les Américains à l'aéroport de Bagdad

Les projectiles ont touché la section de la base aérienne occupée par les troupes irakiennes. Un soldat irakien blessé.

Trois roquettes visent les Américains à l'aéroport de Bagdad

Des soldats américains à Qaïm, dans le nord-est de l'Irak, en mars 2020. Photo d'illustration AFP / US Central Command CENTCOM

Trois roquettes se sont abattues dans la nuit de jeudi à vendredi sur l'aéroport de Bagdad où sont postés des soldats américains, dernier épisode des tensions entre Iran et Etats-Unis en Irak pris en étau entre ses deux alliés.

Les projectiles ont touché la section de la base aérienne occupée par les troupes irakiennes - qui partagent l'espace avec les soldats déployés par Washington dans le cadre de la coalition antijihadistes -, a précisé à l'AFP un responsable des services de sécurité sous le couvert de l'anonymat. Un soldat irakien a été blessé, a-t-il ajouté.

C'est la deuxième attaque à la roquette visant des Américains en moins d'une semaine: dimanche, cinq roquettes avaient visé une autre base aérienne au nord de Bagdad, blessant trois soldats irakiens et deux sous-traitantes étrangères. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais Washington accuse régulièrement les groupes armés irakiens proches de l'Iran, ennemi des Etats-Unis, de viser ses troupes et ses diplomates en Irak.

Pour mémoire

Cinq roquettes visent une base abritant des Américains

Au total, une vingtaine d'attaques, à la bombe ou à la roquette, ont visé des bases abritant des soldats américains ou des représentations diplomatiques américaines depuis l'arrivée au pouvoir fin janvier de Joe Biden. Et des dizaines d'autres ont eu lieu depuis l'automne 2019 sous l'administration de Donald Trump. Mi-avril, les attaques ont franchi un nouveau palier: pour la première fois les factions irakiennes pro-Iran ont mené une attaque au drone suicide sur un QG des Américains à l'aéroport d'Erbil, au Kurdistan irakien (Nord).

Tensions sur le nucléaire iranien

Et ce, en pleine période de tensions entre Washington et Téhéran autour de la question du nucléaire iranien. Au cours des attaques depuis un an, deux sous-traitants étrangers, un sous-traitant irakien et huit civils irakiens ont été tués. Ces tirs sont parfois revendiqués par des groupuscules obscurs, en réalité des faux-nez des groupes armés pro-Iran présents de longue date dans le pays, estiment les experts en citant les discours de leurs leaders qui menacent régulièrement de "frapper plus souvent et plus fort" les 2.500 soldats américains encore stationnés en Irak.

Pour mémoire

Washington fera "le nécessaire" après l'attaque à la roquette en Irak


Le 7 avril, Washington et Bagdad ont repris leur "dialogue stratégique" qui doit accoucher d'un calendrier de retrait de la coalition internationale venue combattre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en 2014. Si les deux parties assurent être d'accord sur le principe, sa mise en oeuvre pourrait toutefois durer des années, assurent des responsables des deux côtés.

Ennemis jurés, la République islamique d'Iran et les Etats-Unis ont tous deux une présence ou des alliés en Irak. L'Iran a entre autres le soutien du Hachd al-Chaabi, une coalition de groupes paramilitaires intégrés à l'Etat. Le gouvernement irakien de Moustafa al-Kazimi, qui passe pour plus pro-Américain que son prédécesseur, est régulièrement menacé par les pro-Iran.
A chaque attaque meurtrière, Washington promet de faire payer le prix fort à l'Iran. En janvier 2020, une telle spirale a failli dégénérer en conflit ouvert en Irak, après qu'un drone américain a tué le puissant général iranien Qassem Soleimani à Bagdad, en riposte à la mort d'Américains en Irak.

Trois roquettes se sont abattues dans la nuit de jeudi à vendredi sur l'aéroport de Bagdad où sont postés des soldats américains, dernier épisode des tensions entre Iran et Etats-Unis en Irak pris en étau entre ses deux alliés.Les projectiles ont touché la section de la base aérienne occupée par les troupes irakiennes - qui partagent l'espace avec les soldats déployés par Washington...

commentaires (1)

Ah le temps où l’Amérique était respectée, et crainte sous Trump ! On est revenu à l’ère mollassonne de Jimmy Carter..

LeRougeEtLeNoir

17 h 53, le 23 avril 2021

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Ah le temps où l’Amérique était respectée, et crainte sous Trump ! On est revenu à l’ère mollassonne de Jimmy Carter..

    LeRougeEtLeNoir

    17 h 53, le 23 avril 2021

Retour en haut