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Société - Coronavirus au Liban

42 décès enregistrés en 24h, mises en garde contre une propagation plus rapide pendant le ramadan

La vaccination des journalistes, fonctionnaires et forces de sécurité avec le Sinopharm commencera lundi prochain. 

42 décès enregistrés en 24h, mises en garde contre une propagation plus rapide pendant le ramadan

Un Libanais se faisant vacciner contre le Covid-19, à Beyrouth, le 29 mars 2021. Photo AFP / ANWAR AMRO

Au premier jour de l'instauration d'un couvre-feu pour la durée du mois de ramadan, le Liban a enregistré 42 décès et 1.008 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel publié lundi soir par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 497.854 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 6.703 décès et 408.659 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 1.977 patients sont hospitalisés, dont 869 en soins intensifs. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 15,2%, un chiffre en baisse depuis plusieurs jours.

Le nombre apparemment bas de contaminations enregistrées est dû au fait que peu de tests de dépistage ont été effectués au cours du week-end, en raison de la fermeture de nombreux laboratoires.  

Mises en garde de Araji

Le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, a dit craindre une explosion des cas de contamination durant le ramadan, comme cela a été le cas après le Nouvel An. "Si les rassemblements et les iftars ne sont pas contrôlés et la mesure de 30% de capacité respectée au sein des mosquées, la situation va dégénérer", a prévenu l'élu, dans un entretien accordé au site d'information El-Nashra. Le député a dans ce contexte regretté "le cafouillage qui se poursuit" sur le plan de la gestion de la pandémie par les autorités.

Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le docteur Firas Abiad, a lui aussi craint lundi une "propagation plus large du virus", au cours du mois de ramadan. "Avec le début du mois sacré, les contacts sociaux entre les gens vont augmenter, que ce soit dans les maisons, les restaurants ou les lieux de culte. Ils vont se réunir comme le font habituellement les gens lors de ce genre d'occasion", a-t-il affirmé sur son compte Twitter. "Certains porteront un masque, bien qu'il soit difficile de le garder en mangeant. Certains respecteront les gestes-barrières, même si nous savons désormais que les nouveaux variants du coronavirus se propagent également dans l'atmosphère, ce qui réduit l'efficacité de nombreuses mesures", a-t-il ajouté, mettant en garde contre "une propagation plus large du virus". "Il est important d'accélérer la campagne de vaccination", a enfin plaidé le médecin.

Pour tenter de limiter la circulation du virus, la cellule de gestion des catastrophes a acté vendredi l'entrée en vigueur d'un couvre-feu de 21h30 à 5h qui a commencé aujourd'hui et qui sera en place tout au long du mois de ramadan. Il sera par ailleurs interdit d'installer des tentes et d'organiser des banquets pour l'iftar, et les instances religieuses devront limiter la fréquentation des lieux de culte à 30 % de leur capacité d'accueil. Les restaurants peuvent ouvrir jusqu'à 21h30, tandis que les bars et boîtes de nuit demeurent fermés et les rassemblements sociaux prohibés. Les établissements scolaires sont également fermés jusqu'à nouvel ordre, l'enseignement se poursuivant en ligne. Ces mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement prévoient entre autres l'obtention d'autorisations sur la plateforme "Impact" pour certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux. La cellule nationale en charge de la gestion des crises a dans ce cadre publié lundi une nouvelle liste de commerces et d'activités exemptés du couvre-feu. Il s'agit notamment des fournisseurs d'internet, des industries pharmaceutiques et médicales et celles de productions de masques sanitaires et d'oxygène, ou encore les centres de recyclage et les agents de maintenance.

Vaccins

Sur le plan de la vaccination, le ministère de la Santé a annoncé l'arrivée samedi soir à Beyrouth d'une nouvelle cargaison de 46.800 doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus, la neuvième à arriver au Liban. Le pays aura ainsi réceptionné un total de 343.980 doses de ce vaccin. Il devra recevoir un million et demi de doses dans les trois prochains mois, d'après le président du comité national en charge de la campagne de vaccination, le Dr Abdel Rahman el-Bizri.

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AstraZeneca ou pas, telle est la question

Le ministère a annoncé que depuis le début de la campagne mi-février, 196.459 personnes avaient reçu leur première dose de vaccin et, parmi elles, la deuxième dose avait été administrée à 103.611 personnes. Après avoir réceptionné dans le courant de la semaine dernière 50.000 des 90.000 doses du vaccin chinois Sinopharm offertes par Pékin, le Liban a entamé la vaccination de ses militaires. 

Dans ce contexte, la ministre sortante de l'Information, Manal Abdel Samad, a affirmé lundi que 18% des journalistes au Liban ont déjà contracté le coronavirus. "Il s'agit d'un chiffre alarmant et plus élevé que la moyenne de la population", a regretté la ministre sortante, lors d'une conférence de presse conjointe avec son collègue de la Santé. Les journalistes, membres des forces de sécurité et fonctionnaires qui le souhaitent pourront commencer à se faire vacciner à partir de lundi prochain, avec le vaccin chinois Sinopharm, a d'ailleurs annoncé le ministre Hassan.

Le ministre de la Santé a en outre indiqué que le comité scientifique en charge du suivi de la pandémie au ministère de la Santé a calqué ses recommandations pour la vaccination avec le produit d'AstraZeneca sur celles émises au Royaume-Uni, en conseillant l'administration de ce vaccin à toute personne de plus de trente ans. Dans certains pays, des recommandations plus strictes ont été prises après de rares cas de thromboses dues à ce vaccin. Hamad Hassan a par ailleurs relevé les "indicateurs positifs" enregistrés selon lui grâce à la vaccination, notamment le fait que le taux de contamination moyen par rapport aux tests effectués était passé de 21 % à près de 15 % ces dernières semaines. Il a encore souligné l'importance d'encourager la vaccination afin que le plus de personnes possible soient vaccinées d'ici l'été. 

Au premier jour de l'instauration d'un couvre-feu pour la durée du mois de ramadan, le Liban a enregistré 42 décès et 1.008 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel publié lundi soir par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 497.854 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels...

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