Mises en cause mercredi par le président Michel Aoun dans l’effondrement monétaire qui a laminé la monnaie nationale, les banques ont réagi vigoureusement hier à ces accusations. Dans un communiqué publié en soirée, l’Association des banques du Liban (ABL) s’est dit « atterrée » de servir ainsi de « bouc émissaire » chaque fois que la classe politique déplore l’effondrement économique du pays.
« Les banques se considèrent tenues à toujours respecter les droits des déposants à leurs épargnes. Elles assurent qu’elles sont en mesure de restituer à ces déposants leurs droits dès que l’État aura restitué à la Banque du Liban les fonds qu’il lui a empruntés. Mais cela nécessite le formation d’un gouvernement cohérent et objectif qui fixe un plan rationnel et réalisable, lequel servirait de base à la négociation avec le Fonds monétaire international ; un plan qui permettra la libéralisation de l’aide et des investissements, sachant que cela reste un devoir élémentaire de l’autorité politique. »
Par contre, l’ABL rappelle que ce ne sont pas les banques qui, depuis trente ans, ont décidé de garder inchangée la parité de la monnaie nationale, ni elles qui ont poussé l’État à effectuer des emprunts sur l’argent déposé à la Banque du Liban, ni elles qui ont légiféré et obtenu de la BDL des avances du Trésor qui ne lui ont jamais été rendues. L’association ajoute que ce ne sont pas les banques qui ont décidé des politiques de subventions ou des dépenses dans le secteur de l’énergie, ni empêché la promulgation d’une loi sur le contrôle des capitaux. « Ce ne sont pas les banques non plus qui ont émis des euro-obligations, approuvé des politiques fiscales et douanières irresponsables ou aggravé le déficit de la balance des paiements. Ce ne sont pas elles enfin qui ont organisé, géré et bénéficié de la contrebande massive de marchandises subventionnées au détriment des besoins des Libanais », poursuit l’ABL, avant de conclure : « La crise politique, ainsi que les perturbations et le vide qu’elle a provoqués restent la principale cause de la crise financière et bancaire au Liban. »
Mises en cause mercredi par le président Michel Aoun dans l’effondrement monétaire qui a laminé la monnaie nationale, les banques ont réagi vigoureusement hier à ces accusations. Dans un communiqué publié en soirée, l’Association des banques du Liban (ABL) s’est dit « atterrée » de servir ainsi de « bouc émissaire » chaque fois que la classe politique...
commentaires (3)
Pauvre Liban ?????
Eleni Caridopoulou
16 h 50, le 09 avril 2021