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Agenda - À la mémoire d’Antoine Comaty

Toto le spéléologue

Quand j’ai commencé la spéléo il y a presque 40 ans, Toto était une légende, je l’ai connu, très bien connu, avant de le connaître et... de le voir.

Je l’ai connu à travers les récits de Michel Majdalani surtout, mais aussi d’Alain Maroun, Ghassan Bayhum, ses camarades et amis de la seconde génération du Spéléo Club du Liban, et surtout de Sami Karkabi.

Toto est rentré au pays et je l’ai enfin rencontré, en effet digne de sa légende spéléo, marcheur, skieur, plongeur, randonneur, campeur, un aventurier accompli qui n’a jamais eu froid aux yeux. Amoureux de la nature et de sa protection, il n’a jamais cessé de la défendre.

Il était surtout un spéléologue universel qui a transcendé les frontières, que ce soit celles des clubs ou celles des pays. Je me permets donc d’écrire au nom de tous les spéléos qui l’ont connu et surtout de tous les clubs existant au Liban.

Il était aussi un spéléo multitâches, multifonctions, capable de tout faire.

Il a allié l’intelligence, le moral et le physique, plein de vie, intrépide, acharné, têtu, inépuisable, persévérant, analyste, profond, joyeux, toujours le rire chaleureux et jovial, l’humour et l’anecdote toujours présents au menu. Il a été le géologue, l’archéologue, le biologiste, le chercheur, l’historien et aussi l’aventurier doté d’un physique à toute épreuve et que rien ne décourage. Solide, il a bravé les dangers et la mort à maintes reprises, mais lâche et pernicieuse qu’elle est, la mort l’a surpris dans son lit, là où il l’attendait le moins.

Pour la spéléo, il a laissé un héritage riche dans tous les domaines sus-énumérés dont les nouvelles générations actuelles et futures profiteront pour l’enrichir encore. Il a surtout insufflé un esprit de camaraderie et de fraternité, une joie de vivre qui ne connaît pas de limites.

Malgré nos différends qui étaient nombreux, et après chaque discussion aussi violente soit-elle, même si aucun accord n’est atteint, un bon verre autour d’une bonne table maintenait la bonne ambiance dans l’amitié et la rigolade. Dommage que cet esprit manque tellement de nos jours.

C’est cet esprit et cet héritage, le souffle de cette âme immortelle, qui vont permettre aux spéléologues d’aller encore plus loin.

Quant à moi, malgré la perte de cet ami qui me laisse un immense chagrin, je ne peux que penser à Michel, son ami de tous les temps, qui a partagé avec lui la joie, les aventures et le travail.

Je pense aussi à sa femme Lolita et à ses filles, Léa, Tina et Pascale, souhaitant que la force et le courage ne les abandonnent jamais.

Pour le Spéléo Club du Liban

Quand j’ai commencé la spéléo il y a presque 40 ans, Toto était une légende, je l’ai connu, très bien connu, avant de le connaître et... de le voir.
Je l’ai connu à travers les récits de Michel Majdalani surtout, mais aussi d’Alain Maroun, Ghassan Bayhum, ses camarades et amis de la seconde génération du Spéléo Club du Liban, et surtout de Sami Karkabi.
Toto est rentré au...