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Le CPL et le PDL d'Arslane insistent sur la solidité de leur alliance

Le CPL et le PDL d'Arslane insistent sur la solidité de leur alliance

Réunion entre le Parti démocratique du leader druze Talal Arslane et le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, le 31 mars 2021. Photo envoyée par notre

Le Courant patriotique libre de Gebran Bassil et le Parti démocratique libanais de Talal Arslane ont réaffirmé leur alliance politique mercredi, alors que le processus gouvernemental est paralysé, en raison notamment de rivalités politiques et personnelles entre le fondateur du CPL, le chef de l'Etat Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri.

Lors d'une réunion entre des responsables des deux partis, le CPL et le PDL ont insisté sur "l'alliance et la coordination" qui les unit, et "la poursuite de la lutte contre la corruption et l'obtention d'un retour sécurisé des déplacés" syriens.

Si les deux partis n'évoquent à aucun moment de manière explicite le dossier de la formation du gouvernement, ils parlent toutefois de "coopération continue et solide sur les dossiers politiques internes en tous genres". Ils ont également appelé à intensifier les réunions bipartites dans toutes les régions où les deux formations sont présentes.

Le Liban est sans cabinet actif depuis près de huit mois, depuis la démission de celui de Hassane Diab, dans la foulée des explosions meurtrières du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Le chef de l'État Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri, empêtrés dans des rivalités personnelles et un bras de fer autour de la nomination des ministres, ne sont toujours pas parvenus à former un gouvernement, crucial pour réformer un pays qui s'écroule et obtenir des aides tangibles de la communauté internationale, lassée de financer la corruption. Saad Hariri tient à former une équipe de 18 ministres, alors que le président Aoun et son camp sont en faveur d'un cabinet formé plus large. La mise sur pied d'un gouvernement de 20 membres permettrait d'inclure un deuxième ministre druze, relevant donc du parti de Talal Arslane, alors que le premier devrait faire partie du camp de son rival druze Walid Joumblatt.

Le président du Parlement, Nabih Berry, allié du Hezbollah mais qui ne se prive pas d'exprimer ses désaccords avec le parti chiite au sujet du futur gouvernement, concocte avec le leader druze Walid Joumblatt un compromis qui consiste en la mise en place d’un cabinet de 24 ministres (8 au lieu de six pour chacun des trois camps politiques). Le leader druze a proposé cette solution à Michel Aoun lors d’un entretien le 20 mars au palais de Baabda. Elle a ensuite été affinée avec le président du Parlement qui y a ajouté la condition qu’aucun camp ne puisse détenir le tiers de blocage. Cette formule aurait reçu l’aval de Saad Hariri tant que, indépendamment du nombre de ministres, il est garanti que le camp aouniste ne puisse pas revendiquer le tiers de blocage pour bloquer une décision de l’exécutif. Mais les efforts déployés par Nabih Berry semblent patiner face à de sérieux obstacles, la présidence de la République ayant de nouveau opté pour l’escalade face au Premier ministre désigné.

Le Courant patriotique libre de Gebran Bassil et le Parti démocratique libanais de Talal Arslane ont réaffirmé leur alliance politique mercredi, alors que le processus gouvernemental est paralysé, en raison notamment de rivalités politiques et personnelles entre le fondateur du CPL, le chef de l'Etat Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri.Lors d'une réunion entre des...