Le porte-avions Charles de Gaulle dans le Golfe pour la "liberté de navigation"

Le porte-avions français Charles de Gaulle est arrivé dans le Golfe dans le cadre d'une mission destinée à lutter contre le groupe Etat islamique (EI) et pour affirmer la "liberté de navigation" dans des zones maritimes ayant connu une recrudescence des tensions.

Le porte-avions a quitté le mois dernier le port de Toulon (sud-est de la France) pour une nouvelle mission qui l'a conduit en Méditerranée orientale et le mènera dans l'océan Indien dans le cadre de l'opération Chammal, volet français de l'opération internationale antijihadiste Inherent Resolve en Irak et en Syrie.

"La mission particulière, c'est de faire ces démonstrations, (montrer) qu'on est en mesure de déployer un groupe aéronaval où qu'on le décide, sans être entravé", a déclaré jeudi à l'AFP le contre-amiral Marc Aussedat, commandant du groupe aéronaval entourant le porte-avions.

Selon lui, le message de cette opération est de réaffirmer la "liberté de navigation", comme l'avait déjà assuré le ministère français des Armées lors de l'annonce de la mission.

"Je peux confirmer, avec ce qu'on a vu, qu'on l'a fait sans à aucun moment être entravé", a insisté le contre-amiral à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis, proche partenaire de la France.

Cette mission, baptisée "Clémenceau 21", intervient au moment de fortes tensions en Méditerranée orientale, notamment entre la Grèce et la Turquie, pays avec lequel la France a été à couteaux tirés ces derniers mois.

Dans le Golfe, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont a plusieurs reprises accusé l'Iran de nuire à la liberté de navigation, notamment par des attaques ou des saisies de navires dans la mer d'Oman ou le détroit d'Ormuz. Téhéran rejette ces accusations.

Le déploiement du groupe aéronaval français, incluant 20 avions de combat Rafale Marine, vise plus explicitement à renforcer l'opération Chammal.

Les missions consisteront "soit au recueil d'informations, soit à la surveillance de l'espace aérien", a expliqué M. Aussedat.

Le porte-avions est accompagné de trois navires étrangers: deux frégates belge et grecque et un destroyer américain.

Les 1.200 marins du Charles de Gaulle ont été vaccinés contre le Covid-19, après que près des deux-tiers de l'équipage du bâtiment eût été contaminés à bord l'année dernière.