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Dernières Infos - Enquête de la CPI

Israël retire un laissez-passer au chef de la diplomatie palestinienne

Israël retire un laissez-passer au chef de la diplomatie palestinienne

Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, en juillet 2019. Photo d'archives REUTERS/Manaure Quintero

Le gouvernement palestinien a critiqué lundi la décision d'Israël de priver son chef de la diplomatie d'un laissez-passer, après sa rencontre avec la procureure générale de la Cour pénale internationale qui a ouvert une enquête sur des crimes de guerre israéliens présumés dans les Territoires palestiniens. A son retour en Cisjordanie occupée dimanche, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al-Maliki s'est vu retirer sa "carte VIP" attribuée à des responsables palestiniens et facilitant le passage aux postes-frontières contrôlés par Israël, a indiqué le gouvernement palestinien.

"Nous condamnons le harcèlement dont ont fait l'objet le ministre des Affaires étrangères et son équipe à leur retour d'une rencontre avec la procureure de la Cour pénale internationale", a déclaré lundi le Premier ministre palestinien Mohammed Chtayyeh, avant la réunion de son cabinet.

Interrogé par l'AFP, le service de renseignement intérieur, le Shin Beth, a refusé de commenter ces informations. Des sources israéliennes ayant requis l'anonymat ont indiqué à l'AFP que la "carte VIP" de M. Al-Maliki lui avait retirée car il tentait de "nuire" à l'Etat hébreu en rencontrant la procureure.

"Nous avons été bloqués pendant deux heures et, pendant une heure et demie, nous avons été questionnés sur notre visite à la CPI", a indiqué à l'AFP Ammar Hijazi, un assistant de M. Al-Maliki. "Ils nous ont dit que c'était une question sensible pour eux et qu'ils ne nous permettraient pas de nous déplacer facilement".

M. Al-Maliki a rencontré jeudi la procureure générale de la CPI, Fatou Bensouda, qui a ouvert début mars une enquête sur des crimes de guerre présumés dans les Territoires palestiniens, une initiative rejetée par Israël mais saluée par les Palestiniens. La CPI a donné vendredi un mois à Israël et aux Palestiniens pour demander le report de l'enquête, une démarche recevable quand l'une des parties peut prouver qu'elle a elle-même ouvert une enquête sur les crimes concernés.
Contrairement à la Palestine, Etat non internationalement reconnu, Israël n'est pas membre de la CPI.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait estimé que l'ouverture de l'enquête par le tribunal international était "l'essence même de l'antisémitisme et de l'hypocrisie", et que son pays "prenait toutes les précautions pour minimiser les pertes civiles" dans sa lutte contre le "terrorisme". A ce propos, le chef de l'armée israélienne Aviv Kochavi s'est entretenu le 18 mars à Paris avec des responsables français pour leur demander leur appui face à la "menace" de la CPI.

Le gouvernement palestinien a critiqué lundi la décision d'Israël de priver son chef de la diplomatie d'un laissez-passer, après sa rencontre avec la procureure générale de la Cour pénale internationale qui a ouvert une enquête sur des crimes de guerre israéliens présumés dans les Territoires palestiniens. A son retour en Cisjordanie occupée dimanche, le ministre palestinien des...