Plusieurs personnes ont été blessées mercredi lors d'accrochages armés dans le quartier de Aïcha Bakkar, à Beyrouth, impliquant notamment un cadre du mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry. Selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), l'incident est survenu près de la mosquée Kassar de ce quartier beyrouthin à majorité sunnite, au niveau d'un barrage routier installé par des manifestants, et a fait plusieurs blessés, dont certains ont été hospitalisés. L'armée s'est par la suite déployée sur les lieux afin d'éviter tout dérapage sécuritaire.
Selon des sources concordantes, des tirs ont éclaté suite à une querelle impliquant notamment Samer Ammar, directeur du bureau du responsable de la sécurité du chef du Parlement Youssef Dimachk (alias Abou Khachbé), et son fils d'un côté, et des partisans du Futur de l'autre. Il s'agit d'une dispute personnelle, selon une source proche du mouvement Amal. Dans les faits, le fils de Samer Ammar tentait de traverser un barrage installé dans le quartier et les contestataires l'en ont empêché. Son père est intervenu et la situation a dégénéré en accrochages armés. Selon la même source, Samer Ammar a été atteint de deux balles et a été transporté à l'hôpital. Son état n'est pas grave.
Dans un communiqué, le courant du Futur a insisté sur le fait que la querelle a éclaté "pour des motifs personnels", et n'a aucun lien avec le parti ni avec la politique. "Les dirigeants du parti coopèrent avec les habitants du quartier et les forces de sécurité afin d'apaiser la situation", ajoute le texte. Le Futur appelle par ailleurs à éviter de diffuser des informations pouvant provoquer la "sédition", alors que le pays traverse une période "délicate".
L'armée a pour sa part précisé que quatre personnes avaient été blessées lors de ces tirs survenus "lors d'une dispute personnelle" et qu'une unité avait été dépêchée sur place pour apaiser la situation et arrêter les tireurs. Dans un bref communiqué, la troupe a réitéré son appel à "des mouvements de contestation pacifiques".
Le Liban connaît en effet une crise socio-économique et financière sans précédent, marquée par une dépréciation rapide de la livre libanaise et une hyperinflation, et les craintes de dérapages sécuritaires sont de plus en plus vives. La semaine dernière, le ministre sortant de l’Intérieur, Mohammad Fahmi, avait affirmé que "la situation sécuritaire est en chute en libre".
Probablement que Abou Khashbé et sont fils Khashbé parlaient la langue de bois...et ça n'a pas plu!?...
22 h 03, le 17 mars 2021