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Un Service national pour 25.000 jeunes cet été, sous protocole sanitaire strict

Un Service national pour 25.000 jeunes cet été, sous protocole sanitaire strict

Un drapeau français. Photo d'archives AFP

Après une édition annulée l'an passé pour cause de pandémie, le Service national universel, promesse de campagne du président français Emmanuel Macron, se tiendra sous strict protocole sanitaire cet été pour 25.000 jeunes volontaires, avant de devenir obligatoire dans quelques années.

Lancé en 2019, le SNU avait été expérimenté cette année-là par 2.000 jeunes dans 13 départements français et il devait, l'an passé, être élargi à tous les départements et s'adresser à 30.000 jeunes. Mais, crise sanitaire oblige, il a été bouleversé et les 5.000 jeunes inscrits n'ont pu en accomplir qu'une partie.

Destiné aux filles et garçons, âgés de 15 à 17 ans, le SNU se déroule sur un mois. Pendant quinze jours les jeunes participent à un "séjour de cohésion", moment de vie collective en dehors de leur département d'origine. Puis pendant deux autres semaines, ils doivent s'engager auprès d'une association, d'une administration ou d'un corps en uniforme pour réaliser une mission d'intérêt général. S'ils le souhaitent, ils peuvent poursuivre l'expérience avec une période d'engagement de trois mois minimum.

La secrétaire d'Etat en charge du sujet, Sarah El Haïry, est depuis plusieurs semaines en service commandé aux quatre coins de la France pour promouvoir le SNU auprès des 15-17 ans. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 20 avril, pour un séjour de cohésion qui se tiendra du 21 juin au 2 juillet. "Le SNU, ce n'est ni l'école ni l'armée ni la colo !", a lancé jeudi devant des lycéens parisiens la secrétaire d'Etat.

Président de la République depuis un an, Jacques Chirac avait décidé en 1996, de suspendre le service militaire obligatoire en France, son but étant de professionnaliser les armées.

"Il reste, sans doute, les aspects sociétaux du service militaire, parce qu'on accueille tout le monde sans distinction. Il y a aussi le goût de l'effort en commun et le rythme est soutenu. Mais le but recherché, c'est un moment de cohésion entre jeunes qui n'ont pas choisi d'être ensemble", a expliqué Mme El Haïry face à des adolescents qui n'avaient aucune idée de ce qu'était le SNU avant cette rencontre au lycée Arago, à Paris.

Mme El Haïry souhaite mobiliser "25.000 personnes" cette année, qui seront tous seront encadrés par des corporations qui se fréquentent habituellement peu: les corps en uniforme, dont l'armée et les pompiers, des professeurs et des associations d'éducation populaire. "Aucun autre lieu ne permet un tel brassage", selon elle.

A l'issue de la rencontre, Diane, 15 ans, était "assez conquise". "Ça me tente beaucoup, pour rencontrer de nouvelles personnes, vivre de nouvelles expériences. Sur le volet sanitaire, le gouvernement entend suivre un protocole serré. "On a choisi des lieux d'accueil avec de la place et on s'adaptera selon l'évolution de l'épidémie mais nous souhaitons vraiment le faire", assure Sarah El Haïry.

Après une édition annulée l'an passé pour cause de pandémie, le Service national universel, promesse de campagne du président français Emmanuel Macron, se tiendra sous strict protocole sanitaire cet été pour 25.000 jeunes volontaires, avant de devenir obligatoire dans quelques années.Lancé en 2019, le SNU avait été expérimenté cette année-là par 2.000 jeunes dans 13 départements...