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Dernières Infos - Crise économique

Nouvelle mobilisation sur les routes du Liban

Nouvelle mobilisation sur les routes du Liban

Un homme traversant un barrage de pneus enflammés avec sa motocyclette, à Saïda, le 3 mars 2021. Photo d'illustration AFP / Mahmoud ZAYYAT

Des groupes de manifestants ont bloqué jeudi matin plusieurs axes routiers du pays, notamment dans le sud de Beyrouth, à Tripoli et Zahrani, en signe de protestation contre la crise toujours aussi aiguë au Liban, où la monnaie nationale a atteint son plus bas historique : 10.000 livres libanaises pour un dollar.

Dans le centre-ville de Beyrouth, une poignée de contestataires a fermé la route longeant la place des Martyrs au moyen d'un barrage de pneus enflammés vers 15h. Des disputes ont éclaté entre certains d'entre eux et des automobilistes excédés qui se sont retrouvés bloqués sur place. La police a alors dévié la circulation vers d'autres routes. Un peu plus loin, la voie rapide du "Ring" a elle aussi été fermée à la circulation par des protestataires vers 16h30. Toujours dans la capitale, des manifestants ont brièvement bloqué la voie publique dans le quartier de Corniche el-Mazraa.

Plus au sud, l'ancienne route de l'aéroport a été bloquée par des manifestants près de l'ambassade du Koweït, dans la banlieue sud de Beyrouth, tout comme l'autoroute du Sud, au niveau de Naamé et du croisement de Jiyé, au moyen de pneus en feu, rapporte notre correspondant sur place Mountasser Abdallah. L'armée a été dépêchée et a tenté de rouvrir cet axe vital, mais les manifestants au niveau de Jiyé ont maintenu le blocage. La circulation a été déviée vers les routes intérieures, et ce afin d'empêcher toute friction entre les protestataires et les forces de l'ordre.

Dans la Békaa aussi, des manifestants en colère ont érigé des barrages sur les routes de Ferzol et celle de Rayak-Baalbeck, selon notre correspondante Sarah Abdallah.

Depuis le début de la journée, des contestataires ferment également l'autoroute du Nord, au niveau du complexe de Palma, à l'entrée de Tripoli, dans les deux sens de la circulation. Au Sud, d'autres protestataires ont fermé avec des pneus enflammés la route reliant Zahrani à Nabatiyé, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).

La chute de la livre au cours des derniers jours a provoqué un grand mouvement de colère et des manifestations ont éclaté dans toutes les régions du pays.

Le Liban connaît depuis l'été 2019 une grave crise économique et financière, marquée par la dépréciation de la monnaie nationale et une inflation galopante. Un marasme encore aggravé par les mesures de confinement sanitaire mises en place pour lutter contre la pandémie de coronavirus et la double explosion au Port de Beyrouth, en août de l'année dernière. A ces crises s'ajoute un blocage politique avec l'incapacité des protagonistes à former un gouvernement, depuis près de sept mois.

Des groupes de manifestants ont bloqué jeudi matin plusieurs axes routiers du pays, notamment dans le sud de Beyrouth, à Tripoli et Zahrani, en signe de protestation contre la crise toujours aussi aiguë au Liban, où la monnaie nationale a atteint son plus bas historique : 10.000 livres libanaises pour un dollar.Dans le centre-ville de Beyrouth, une poignée de contestataires a fermé la route...