Alors que le Liban connaît un rationnement de plus en plus sévère dans l'alimentation en courant électrique sur fond de crise économique et que des manifestations de protestation ont eu lieu contre cela récemment, Electricité du Liban (EDL) a annoncé lundi qu'une amélioration sur ce plan était à prévoir après la fin du déchargement de la cargaison de fuel de deux navires accostés au large des centrales de Jiyyé et Deir Amar. Toutefois, ces opérations sont suspendues "en raison du mauvais temps".
Dans un communiqué rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), EDL a d'abord annoncé que la cargaison de fuel de catégorie A à destination de la centrale de Zouk a été totalement déchargée du navire la transportant qui se dirige désormais vers la centrale de Jiyé afin d'effectuer une opération similaire. Un autre navire transportant du gasoil a également déchargé les quantités prévues pour la centrale de Zahrani et se dirige actuellement vers la centrale de Deir Amar. Toutefois, EDL explique que le déchargement au large de Jiyyé et de Deir Amar était suspendu pour l'instant, en raison du mauvais temps. "Les quantités de fuel dans ces deux centrales seront bientôt épuisées", a prévenu EDL.
En outre, un autre navire chargé de fuel de catégorie B patiente toujours au large des côtes libanaises, en attendant l'ouverture des crédits nécessaires de la part de l'Etat libanais qui doit acquitter la facture, ajoute EDL, qui rappelle aussi que les deux centrales-flottantes et une troisième équipée de "moteurs inversés" qui fonctionnent avec ce type de fuel étaient presque à court de carburant.
"Les différentes régions libanaises, notamment le Beyrouth administratif, ressentiront une amélioration dans l'alimentation électrique, une fois ces cargaisons de fuel déchargées", a promis l'office.
Le 26 février, le ministre sortant des Finances, Ghazi Wazni, avait affirmé avoir signé l’ouverture de l’ensemble des crédits nécessaires à EDL pour le déchargement de la cargaison de fuel de deux navires mouillant dans les eaux libanaises. Récemment, le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, avait déclaré que son ministère ne serait plus en mesure de payer le carburant consommé par les centrales du fournisseur public à la fin du mois prochain si des financements supplémentaires n’étaient pas trouvés.
En temps normal, alors que EDL ne produisait déjà pas suffisamment d’électricité pour satisfaire la demande, l’établissement public a dû baisser sa production de près de 20 % en 2020 pour des raisons financières. Le pays a en outre perdu un de ses fournisseurs de carburant, l’Algérien Sonatrach, qui n’a pas renouvelé son contrat arrivé à terme fin 2020, à la suite d’un scandale de fuel défectueux, tandis que son autre fournisseur, le Koweïtien KPC, n’a été prolongé que pour trois mois, selon des informations relayées à L’Orient-Le Jour.
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