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Société

Premier rapport de la FICR : non-respect des mesures dans 40 % des centres de vaccination

Dans son premier rapport hebdomadaire sur la situation vaccinale, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) au Moyen-Orient, chargée de la surveillance de la campagne, a noté que 40 % des centres de vaccination ne respectaient pas les mesures prévues. « Il s’agit essentiellement de mesures d’hygiène et de prévention contre le Covid-19 comme le fait de ne pas porter un masque lors de la vaccination, ou encore de ne pas jeter la seringue où il le faut… », explique à L’Orient-Le Jour Rana Sidani Cassou, chargée de communication à la FIRC.

Également selon le rapport, dans 15 % des cas, les gestes barrières et les mesures de distanciation n’étaient pas respectées et dans 38 % des cas, le transport du vaccin n’était pas bien organisé. Par ailleurs, 42 % des patients n’ont pas été informés des effets secondaires potentiels du vaccin.

Parmi les infractions signalées et critiquées par le ministère de la Santé, notamment la démarche suivie par certains hôpitaux de faire vacciner des personnes appartenant à la première catégorie, mais sans passer par un rendez-vous sur la plateforme de vaccination. C’est le cas notamment du Centre hospitalier universitaire – Hôpital Saint-Georges qui avait mis à la disposition des personnes appartenant au premier groupe prioritaire un numéro sur lequel ils peuvent réserver leur propre rendez-vous, avant d’annoncer hier dans un communiqué qu’il suspendait cette démarche actuellement « dans l’attente de la mise en place avec le ministère de la Santé d’un mécanisme rapide pour accélérer le processus de vaccination ». Dans son communiqué, l’établissement hospitalier a précisé qu’il avait eu recours à cette démarche « par conviction de la nécessité de vacciner rapidement les personnes âgées et d’une bonne utilisation du centre de vaccination, de manière à vacciner au moins 500 personnes par jour ». « À ce jour, 3 304 personnes ont appelé et c’est un chiffre important. C’est la raison pour laquelle nous ne prendrons plus de nouveaux appels », a-t-il conclu.

Une démarche vivement critiquée par le conseiller du ministre sortant de la Santé, Mohammad Haïdar, qui a affirmé à notre journal que « cette logique est inacceptable lorsque le nombre de vaccins dont nous disposons est limité ». « Avec les doses dont nous disposons, nous pouvons vacciner 4 000 personnes par jour sur l’ensemble du territoire, ajoute-t-il. Nous ne pouvons pas consacrer mille doses à un centre et répartir les 3 000 doses restantes sur les 27 autres centres. »

Et le Dr Haïdar de marteler : « Il n’est pas permis que des gens se fassent vacciner en 24 heures alors que d’autres se sont inscrits il y a un mois sur la plateforme et attendent toujours leur tour. Notre objectif est de vacciner tout le monde pour atteindre l’immunité communautaire. Si les centres de vaccination vont faire cavalier seul, nous allons sombrer dans le clientélisme. »

Fossé entre la théorie et l’application

Commentant de son côté la stratégie de vaccination, le président de l’ordre des médecins, Charaf Abou Charaf, a déploré le fossé existant entre la stratégie « théorique » de vaccination au Liban et sa mise en œuvre sur le terrain, critiquant des « failles » et une « organisation lente, chaotique et loin d’être transparente ».

« De nombreuses violations ont eu lieu dans des centres de vaccination, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse. Des groupes non prioritaires et des personnes non enregistrées sur la plateforme ont reçu le vaccin, alors que des médecins, dentistes, pharmaciens, infirmiers – en première ligne – et des personnes âgées de plus de 75 ans ne l’ont toujours pas reçu. Ils ont appelé le numéro du ministère dédié à la campagne et personne n’a répondu. »

Le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun, a de son côté pris le contre-pied des accusations sur la « lenteur » du processus. Il a souligné que des « difficultés logistiques » avaient ralenti la vaccination la semaine dernière mais que les choses « commençaient à s’améliorer ». Il a par ailleurs indiqué que, s’il restait des doses de vaccins supplémentaires dans les établissements, les hôpitaux disposaient de listes de personnes « en attente » qui pourraient se faire piquer.

Dans son premier rapport hebdomadaire sur la situation vaccinale, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) au Moyen-Orient, chargée de la surveillance de la campagne, a noté que 40 % des centres de vaccination ne respectaient pas les mesures prévues. « Il s’agit essentiellement de mesures d’hygiène et de prévention contre le...

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Comment s’étonner que les choses se passent ainsi. Nous sommes devant un ensemble de petites épiceries qui chacune a ses règles et ses « clients « . Au Liban nous ne savons pas respecter une file d’attente, qu’elle soit physique ou numérique, le sport national est de tout faire pour passer devant les autres et nous en sommes fiers...

mokpo

08 h 37, le 24 février 2021

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Commentaires (1)

  • Comment s’étonner que les choses se passent ainsi. Nous sommes devant un ensemble de petites épiceries qui chacune a ses règles et ses « clients « . Au Liban nous ne savons pas respecter une file d’attente, qu’elle soit physique ou numérique, le sport national est de tout faire pour passer devant les autres et nous en sommes fiers...

    mokpo

    08 h 37, le 24 février 2021

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