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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Le juge Tarek Bitar n'a jamais refusé d'être chargé de l'enquête, assure Najm

Le juge Tarek Bitar n'a jamais refusé d'être chargé de l'enquête, assure Najm

La ministre sortant de la Justice, Marie-Claude Najm. Photo d'archives Ani

La ministre sortant de la Justice, Marie-Claude Najm, a affirmé dimanche que Tarek Bitar, le juge d'instruction qu'elle a nommé dans l’affaire de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth avec l'approbation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), "n'avait jamais refusé par le passé d'être chargé de cette mission", mais avait eu "des réserves pour des raisons personnelles". Mme Najm a publié cette clarification alors que des médias ont rapporté qu'avant la nomination du prédécesseur de M. Bitar, Fadi Sawan, le nom du nouveau juge d'instruction près la cour de justice avait été proposé mais qu'il avait refusé cette responsabilité. 

La nomination de M. Bitar pour poursuivre les investigations sur le drame du 4 août est supposée calmer les parents des victimes et apaiser les doutes exprimés par plusieurs parties quant à une volonté réelle des autorités de mener à son terme une enquête qui ne fait que traîner en longueur, tandis qu’aucune indication n’a encore été donnée, par les canaux officiels, sur les circonstances qui ont donné lieu au cataclysme du 4 août.

"Le juge Tarek Bitar n'a jamais refusé d'être chargé de la mission", a affirmé Mme Najm lors d'une interview à la radio "Voix du Liban". "Il a assuré qu'il était à la disposition du pouvoir judiciaire, et que ses précédentes réserves étaient dues à des motifs personnels", a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : "Le parcours et les qualifications du juge lui permettent de se saisir de ce dossier. En cas de pressions politiques, le juge doit les révéler et non pas les cacher". 

Le juge Fadi Sawan avait été dessaisi jeudi du dossier après que la chambre pénale près la Cour de cassation de Beyrouth a accepté le recours pour suspicion légitime présenté à son encontre par deux anciens ministres inculpés dans cette affaire, les députés Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil. Cette mise à l'écart avait provoqué depuis jeudi la colère des familles des victimes qui réclament justice depuis plus de six mois. Ces proches ont manifesté en réclamant que l'enquête se poursuive. De nombreux groupes d'opposition et des ONG ont également dénoncé le dessaisissement du juge Sawan, certains estimant qu'il s'agissait d'une décision "politique par excellence".

La ministre sortante a en outre évoqué une "enquête française sur le dossier de l'explosion du port", soulignant toutefois que "l'enquête française est indépendante et n'est pas menée à la demande du Liban". Les explosions au port de Beyrouth, survenues le 4 août dernier, ont ravagé près d'un quart de la capitale libanaise et fait plus de 200 morts, 6.500 blessés et 300.000 sans-abris. Très tôt, le président de la République libanaise Michel Aoun avait refusé une enquête internationale "de peur que celle-ci ne dilue la vérité".


La ministre sortant de la Justice, Marie-Claude Najm, a affirmé dimanche que Tarek Bitar, le juge d'instruction qu'elle a nommé dans l’affaire de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth avec l'approbation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), "n'avait jamais refusé par le passé d'être chargé de cette mission", mais avait eu "des réserves pour des raisons...