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Économie - Crise socio-économique

La CGTL dénonce une levée des subventions « en toute discrétion »

La Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a dénoncé hier dans un communiqué à l’issue d’une réunion par visioconférence le recours des autorités à une « levée des subventions en toute discrétion », estimant que les responsables « craignent de les lever de manière publique », alors que le pays se débat dans une grave crise multiforme, financière, socio-économique, politique et sanitaire, depuis des mois. La CGTL a notamment pointé du doigt « la hausse des prix du carburant pour la quatrième fois en un mois ».

Mis en place pour faire face à la dépréciation de la livre, le financement des importations par les réserves de la Banque du Liban (BDL) bénéficie aux importateurs de carburant, de blé, de médicaments, d’équipements médicaux et de matières premières destinées à l’industrie pharmaceutique. Certains mécanismes en place leur permettent d’acheter à la BDL et au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar une partie des montants réclamés par leurs fournisseurs, à condition de fournir eux-mêmes la fraction restante. La proportion est de 85 % ou 90 % de dollars subventionnés pour 15 ou 10 % de dollars « frais » (soit les devises sur lesquelles les restrictions bancaires ne s’appliquent pas). Quant au dispositif mis en place pour les biens de première nécessité, il permet aux importateurs concernés d’acheter tous leurs dollars au taux de 3 900 livres. Le taux dollar/livre, qui a commencé à s’effondrer au début de la crise il y a plus d’un an et demi, gravite désormais entre 9 000 et 9 500 livres pour un billet vert sur le marché noir.

Le syndicat a accusé « les mafias de bénéficier d’un partenariat historique avec les gens au pouvoir », et a en outre rappelé « la nécessité de former un gouvernement de sauvetage national avant qu’il ne soit trop tard », et de « renoncer à la politique de quotas, de querelles médiatiques et d’échange d’accusations ».Une rencontre entre le Premier ministre sortant, Hassane Diab, et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, s’est par ailleurs tenue hier en fin d’après-midi au Grand Sérail de Beyrouth. Les deux hommes ont discuté de la « situation financière du pays », selon le bureau de presse du Premier ministre, sans donner plus de détails.

La Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a dénoncé hier dans un communiqué à l’issue d’une réunion par visioconférence le recours des autorités à une « levée des subventions en toute discrétion », estimant que les responsables « craignent de les lever de manière publique », alors que le pays se débat dans une grave crise multiforme,...

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