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Dernières Infos - Liban

"Ils ne nous feront pas peur" : nouveau sit-in en hommage à Lokman Slim à Beyrouth

"Zéro peur" peut-on lire, en arabe, sur cette pancarte tenue par deux manifestantes lors d'un sit-in en hommage à l'intellectuel libanais Lokman Slim, à Beyrouth, le 9 février 2021. Photo Joao Sousa

Une poignée de personnes se sont rassemblées mardi après-midi sur la place Samir Kassir, dans le centre-ville de Beyrouth, afin de rendre hommage à l'intellectuel libanais Lokman Slim, critique notoire du Hezbollah dont le corps avait été retrouvé jeudi dernier criblé de balles, au Liban-Sud. 

"Ils ne nous feront pas peur", a lancé une manifestante, en allusion au parti chiite, qui est pointé du doigt par ses détracteurs qui l'accusent d'être impliqué dans l'assassinat de l'éditeur et cinéaste. "Lokman Slim vit en nous", a-t-elle encore lancé. Un cheikh chiite, également présent au sit-in, a de son côté dénoncé le meurtre, estimant que l'intellectuel représentait "le courage, la conscience et le rêve du Liban". 

"Zéro peur", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par deux manifestantes, aux côtés d'un portrait du disparu. Ce slogan avait également été twitté par l'épouse de l'intellectuel, deux jours après son décès. 

La famille de Lokman Slim a appelé à lui rendre hommage jeudi à son domicile de Haret Hreik, tandis qu'à Paris, un rassemblement à sa mémoire sera organisé jeudi à 15h sur la place de la Sorbonne. 

Lokman Slim a été retrouvé mort le 4 février dernier au Liban-Sud après avoir été porté disparu depuis la veille au soir, lorsqu’il était sorti du domicile de l’un de ses amis dans le village de Niha en soirée, et sa famille avait perdu tout contact avec lui. Son corps atteint de plusieurs balles avait été retrouvé dans une voiture de location, près de la localité de Touffahta dans le caza de Zahrani. La victime était régulièrement la cible de menaces de la part de partisans du Hezbollah et du mouvement chiite Amal, mais refusait de s'y plier et continuait de vivre dans la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Son assassinat a choqué le pays et fait craindre un retour aux assassinats politiques comme durant la période allant de 2004 à 2013.



Une poignée de personnes se sont rassemblées mardi après-midi sur la place Samir Kassir, dans le centre-ville de Beyrouth, afin de rendre hommage à l'intellectuel libanais Lokman Slim, critique notoire du Hezbollah dont le corps avait été retrouvé jeudi dernier criblé de balles, au Liban-Sud. "Ils ne nous feront pas peur", a lancé une manifestante, en allusion au parti chiite, qui...