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La "tragédie à Tripoli" doit pousser Hariri à former rapidement un gouvernement, en accord avec Aoun

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Le logo du Courant patriotique libre (CPL, aouniste). Via l'ANI

Le courant aouniste, dirigé par le député Gebran Bassil, a estimé samedi que les incidents violents qui ont éclaté cette semaine à Tripoli (Nord) "obligent le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à former un gouvernement, en accord et en coopération avec le président Michel Aoun", dénonçant, à l'instar de nombreux responsables politiques, les personnes cherchant à "exploiter" la contestation. 

Le Courant patriotique libre a fait part, dans un communiqué publié à l'issue de la réunion de son bureau politique, de son "inquiétude" vis-à-vis des violences de cette semaine à Tripoli, qui ont fait un mort et au moins 300 blessés. Le texte dénonce "l'esprit de destruction" de certains qui veulent "exploiter les difficultés réelles que vivent les Tripolitains", estimant que ces instigateurs sont "la première cause" de la contestation dans la grande ville du Nord. "Ils veulent atteindre des objectifs suspects et cela a été démontré par le fait que c'est le prestige de l'Etat qui a été mis à mal lors des attaques contre les institutions publiques de la ville", a encore accusé le CPL, soulignant toutefois que la seconde cause des manifestations est le fait que Tripoli a été "privée" de projets de développement qui auraient pu "la délivrer des intérêts clientélistes". 

Le parti a dans ce contexte appelé la justice à poursuivre "toutes les personnes impliquées, qu'elles soient instrumentalisées ou instigatrices" des violences. "La tragédie de Tripoli doit pousser le Premier ministre désigné à former rapidement un gouvernement, en accord et partenariat complet avec le chef de l'Etat", ajoute le communiqué. "Le Premier ministre désigné devrait immédiatement se rendre au palais de Baabda", ont appelé les responsables aounistes, accusant à nouveau Saad Hariri de "perdre son temps en blâmant les autres de ses propres torts". Le CPL a encore critiqué, sans le nommer, le camp haririen qui "essaie de faire bonne figure en disant vouloir préserver les droits des chrétiens alors qu'ils ont refusé de reconnaitre la légitimité du plus grand représentant chrétien et ont bloqué pendant deux ans et demi son élection" à la tête de l'Etat.

Le Futur n'a pas tardé à réagir au communiqué du CPL, comme cela est devenu quasiment traditionnel lorsqu'un responsable ou un organe aouniste s'exprime depuis la désignation de Saad Hariri le 22 octobre. "Le Courant patriotique libre reste dans son état de déni, qui transparait dans chaque communiqué qu'il publie de manière hebdomadaire", a dénoncé le bureau de presse du Futur. "Vouloir faire bonne figure est une accusation qui correspond mieux au CPL", a accusé le Futur, soulignant que la politique de ce parti se base sur "le principe de l'égalité entre tous les Libanais". "Faut-il rappeler qui sont les leaders politiques qui refusent de répondre aux conseils hebdomadaires des chefs spirituels chrétiens", s'est interrogé le parti haririen, en référence aux appels lancés depuis plusieurs dimanches par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, pour une rencontre de réconciliation entre Michel Aoun et Saad Hariri.

Le nouveau gouvernement libanais est attendu depuis la démission du cabinet de Hassane Diab, le 10 août, suite aux explosions du port de Beyrouth. Il n'a toutefois pas encore vu le jour en raison des divergences entre Saad Hariri et le président Aoun, qui se sont transformées en vives tensions entre leur camp, marquées par des échanges réguliers d'accusations et de critiques. 

Le courant aouniste, dirigé par le député Gebran Bassil, a estimé samedi que les incidents violents qui ont éclaté cette semaine à Tripoli (Nord) "obligent le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à former un gouvernement, en accord et en coopération avec le président Michel Aoun", dénonçant, à l'instar de nombreux responsables politiques, les personnes cherchant à...