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Monde - Coronavirus

Les frontières se ferment face aux variants

Les frontières se ferment face aux variants

Un malade du Covid-19, en soins intensifs, dans un hôpital de Munich en Allemagne, hier. Photo AFP/Lennart Preiss

La société Moderna a annoncé hier que son vaccin contre le Covid-19 restait efficace face aux variants britannique et sud-africain, dont la propagation inquiétante à travers le monde a conduit plusieurs pays à durcir les conditions d’entrée sur leur territoire.

La pandémie a fait au moins 2 129 368 morts et contaminé plus de 99,1 millions de personnes dans le monde depuis fin 2019. Aux États-Unis, pays le plus touché (au moins 419 220 décès pour 25 127 573 cas recensés), le nouveau président Joe Biden, qui a fait une priorité de la lutte contre le Covid-19, devait restaurer des restrictions d’entrée sur le territoire pour les étrangers ayant séjourné en Grande-Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud, où sont apparus des variants du coronavirus plus contagieux, et pour ceux venant d’une grande partie de l’Europe.

La société de biotechnologie américaine Moderna s’est cependant voulu rassurante, assurant que son vaccin restait efficace contre les variants britannique et sud-africain. Les experts s’attendent à ce que le vaccin « protège contre les variants détectés à cette date », a affirmé Moderna au terme d’essais, précisant qu’elle allait travailler à développer une dose additionnelle pour accroître encore la protection contre ces variants.

D’autres pays avaient déjà durci récemment leurs conditions d’entrée. En France, placée sous strict couvre-feu (18h-6h), présenter un test PCR négatif est devenu obligatoire pour les voyageurs venant de l’UE. La mesure s’appliquait déjà depuis mi-janvier aux voyageurs d’autres pays. Mais « il faudra probablement aller vers un confinement » face aux variants qui « changent complètement la donne » sanitaire en France et entraînent « l’équivalent d’une deuxième pandémie », a prévenu Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique qui guide les choix du gouvernement français.

Soucieuse d’éviter des fermetures de frontières au sein de l’UE, la Commission européenne a recommandé hier aux États membres de mettre en place de nouvelles restrictions de déplacement pour leurs zones les plus touchées.

Israël, qui a déjà vacciné 2,5 millions de ses habitants (sur 9 millions), a décrété dimanche soir la suspension des vols internationaux jusqu’au 31 janvier.

Pas de vaccin Merck-Pasteur

Le laboratoire américain Merck a, par ailleurs, annoncé hier l’interruption de ses travaux sur deux potentiels vaccins contre le Covid-19, dont celui développé en collaboration avec l’Institut Pasteur, une fondation française. Les deux organismes ont précisé que leurs projets de vaccins n’étaient pas aussi efficaces que leurs concurrents.

Si plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, en Europe, la grogne monte à propos des retards de livraison des vaccins. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé hier le PDG d’AstraZeneca pour exiger qu’il honore ses livraisons.

La Pologne a commencé à vacciner lundi les plus de 70 ans, tout en regrettant le retard de livraison de vaccins Moderna. Comme l’Italie, elle avait menacé la semaine dernière d’une action en justice si Pfizer, également en retard, ne tenait pas ses engagements. De son côté, l’Australie a délivré hier sa première autorisation pour un vaccin, celui de Pfizer.

Outre le verrouillage progressif des frontières, l’inquiétude face aux nouveaux variants entraîne aussi le durcissement des mesures sanitaires. En Autriche, le masque FFP2, plus filtrant, est devenu obligatoire hier dans les transports publics, les magasins, les services et les cabinets médicaux. Malgré un troisième confinement instauré après Noël et prolongé jusqu’au 8 février au moins, les infections ne baissent guère.

Au Royaume-Uni, également confiné pour la troisième fois, le gouvernement est sous pression, y compris de son camp conservateur, pour fournir un calendrier de réouverture des écoles, fermées depuis début janvier. Le ministre de la Santé, Matt Hancock, a refusé de garantir qu’elles rouvriront avant Pâques. « Nous risquons une épidémie de pauvreté éducative et de santé mentale », s’est inquiété le conservateur Robert Halfon, qui préside la commission chargée de l’Éducation à la Chambre basse du Parlement du pays d’Europe le plus durement touché (près de 98 000 morts).

La Nouvelle-Zélande a indiqué hier que la première personne contaminée localement en plus de deux mois, une femme de 56 ans, est atteinte du variant sud-africain du coronavirus.

Confinement et émeutes

Au Brésil, deuxième pays le plus touché au monde (au moins 217 037 morts), l’État d’Amazonas se confine à partir de lundi pour une semaine. Hong Kong a mis fin lundi au confinement d’un quartier pauvre et densément peuplé – le premier ordonné par les autorités depuis le début de la pandémie – qui a permis de recenser 13 cas de Covid-19 sur les 7 000 habitants testés, suscitant un débat sur l’efficacité d’une telle mesure.

Ces contraintes sans fin suscitent l’opposition parfois violente des populations dans plusieurs pays. Dans plusieurs villes des Pays-Bas, des affrontements avec la police et des pillages ont éclaté dimanche lors de manifestations contre le couvre-feu instauré la veille. Au Danemark, la police a arrêté trois personnes suspectées d’avoir incendié un mannequin à l’effigie de la Première ministre lors d’une manifestation samedi à Copenhague.

Source : AFP

La société Moderna a annoncé hier que son vaccin contre le Covid-19 restait efficace face aux variants britannique et sud-africain, dont la propagation inquiétante à travers le monde a conduit plusieurs pays à durcir les conditions d’entrée sur leur territoire.La pandémie a fait au moins 2 129 368 morts et contaminé plus de 99,1 millions de personnes dans le monde depuis fin...

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