Après l’attentat de Bagdad, premières exécutions et des centaines en attente

Trois hommes condamnés pour « terrorisme » ont été pendus hier en Irak, des exécutions qui confirment les craintes des défenseurs des droits humains après des gages donnés par la présidence pour des actes forts à la suite d’un attentat à Bagdad. Dimanche, un responsable à la présidence a affirmé que « plus de 340 ordres d’exécution pour des faits criminels ou de terrorisme » avaient été ratifiés mais pas mis en œuvre jusqu’alors, pouvant entraîner à tout moment des pendaisons. Le lendemain, une source au sein des services de sécurité a indiqué que trois Irakiens reconnus coupables de « terrorisme » avaient été pendus dans la prison de Nassiriya (Sud) où sont envoyés tous les condamnés à mort du pays. Un attentat revendiqué par l’EI a fait jeudi 32 morts sur un marché très fréquenté de Bagdad, provoquant un choc. L’annonce de la présidence est donc, relève Belkis Wille de Human Rights Watch, une nouvelle preuve que « la peine de mort est un outil politique ».