Des Israéliens ont participé au rallye Dakar en Arabie saoudite

Des coureurs automobiles israéliens ont participé au dernier rallye Dakar en Arabie saoudite, pays avec lequel l'Etat hébreu n'entretient pas de relations diplomatiques mais espère normaliser ses relations, a indiqué lundi à l'AFP le directeur de leur équipe, FN Speed Team. Sponsorisée par la firme israélienne de généalogie MyHeritage, l'équipe FN Speed Team, dont les deux pilotes sont de nationalité belge mais ont aussi un passeport israélien, a participé à cette course s'étalant plus de 7.000 km dans le désert saoudien, selon son directeur Omer Pearl.

"Nous sommes fiers d'avoir écrit l'histoire en participant à cette course en Arabie saoudite", a déclaré M. Pearl, dont l'équipe a complété l'épreuve en avant-dernière place dans la catégorie des véhicules légers. Il a confirmé à l'AFP que certains membres de son équipe, sans les nommer, s'étaient présentés dans le royaume saoudien avec des passeports israéliens. "Nous avons attendu pendant des semaines, sous tension, l'autorisation d'entrer dans ce pays avec nos passeports israéliens pour participer à ce rallye et nous sommes heureux de ne pas avoir renoncé", a-t-il ajouté. L'équipe a couru dans la catégorie des véhicules légers pour cette 42e édition du célèbre rallye mais la deuxième à se disputer en Arabie saoudite. Selon des médias israéliens, des pilotes israéliens ont aussi participé au rallye sous la bannière de l'équipe américaine CRV. 

Israël a annoncé ces derniers mois des accords de normalisation de ses relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, mais aussi le Soudan et le Maroc, sous le parrainage des Etats-Unis du président Donald Trump. Et l'Arabie saoudite est souvent citée par des analystes comme un pays qui pourrait normaliser ses relations avec Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu en secret fin novembre en Arabie saoudite pour y rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), avaient indiqué des médias israéliens et des sources israéliennes à l'AFP, une visite toutefois démentie par les autorités saoudiennes.