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Monde - Haut-Karabakh

Poutine envisage une solution sur le « long terme »

Poutine envisage une solution sur le « long terme »

Le président russe Vladimir Poutine réuni avec les dirigeants arménien et azerbaïdjanais, Nikol Pachinian et Ilham Aliev, à Moscou, hier. Sputnik/Mikhail Klimentyev/Kremlin via Reuters

L’accord de cessation des hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh, où des troupes russes ont été déployées, est un « préalable » pour régler ce conflit sur le long terme, a indiqué hier le président russe Vladimir Poutine. « Nous constatons que nos accords tripartites se réalisent progressivement et nous sommes convaincus que cela crée les conditions préalables pour une résolution complète du conflit sur le long terme », a affirmé M. Poutine, s’exprimant lors de pourparlers à Moscou avec les dirigeants arménien et azerbaïdjanais, Nikol Pachinian et Ilham Aliev.

Le président russe a ainsi réuni le Premier ministre arménien et le président azerbaïdjanais pour la première fois depuis le conflit armé de l’automne entre leurs deux pays au sujet de la région du Haut-Karabakh, pour tenter de prévenir une remise en cause de l’accord de cessez-le-feu. Les deux dirigeants ne se sont pas serré la main, se contentant de se saluer à distance avant de s’asseoir à une table ovale en face du président russe. « La situation est maintenant calme dans la région », a ajouté M. Poutine, soutenant que 48 000 réfugiés ayant fui les combats étaient déjà revenus au Karabakh depuis l’entrée en vigueur de l’accord.

Signé le 9 novembre sous l’égide de Moscou, ce texte avait mis fin à six semaines d’affrontements entre Erevan et Bakou pour le contrôle de la région indépendantiste du Haut-Karabakh. L’accord a marqué une cuisante défaite militaire de l’Arménie qui a dû rétrocéder une partie du Haut-Karabakh et d’importants territoires l’entourant. Près de 2 000 soldats de la paix russes ont par ailleurs été déployés sur place pour assurer le respect du cessez-le-feu.

Depuis novembre, plusieurs incidents meurtriers entre troupes du Karabakh et armée azérie ont néanmoins menacé la solidité de l’accord.

Hier, Vladimir Poutine a indiqué que plus de 22 000 engins explosifs avaient été neutralisés par des démineurs russes depuis leur déploiement. Il a ajouté que 800 tonnes de matériaux de construction avaient été livrées dans la région par Moscou.

Peuplée majoritairement d’Arméniens, la région montagneuse du Haut-Karabakh, soutenue par Erevan, avait fait sécession de l’Azerbaïdjan à la chute de l’URSS, entraînant une guerre dans les années 1990 qui a causé la mort de 30 000 personnes et fait des centaines de milliers de réfugiés. La reprise intensive des combats, entre septembre et novembre, a fait plus de 6 000 morts, selon les bilans officiels. Bakou avait alors profité du précieux soutien de la Turquie.

Sources : agences

L’accord de cessation des hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh, où des troupes russes ont été déployées, est un « préalable » pour régler ce conflit sur le long terme, a indiqué hier le président russe Vladimir Poutine. « Nous constatons que nos accords tripartites se réalisent progressivement et nous sommes convaincus que...

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