Le vice-président américain Mike Pence a fait savoir qu'il ne s'opposerait pas à la certification mercredi de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, s'abritant derrière les "contraintes" de la Constitution. Il a présenté ses arguments dans un courrier publié juste avant l'ouverture d'une séance extraordinaire du Congrès destinée à enregistrer officiellement les résultats de la présidentielle du 3 novembre.
Le président Donald Trump, qui refuse de concéder sa défaite, a demandé à plusieurs reprises à Mike Pence, qui préside cette séance, d'en profiter pour refuser de reconnaître la victoire du démocrate. Mais, selon la Constitution, son rôle est strictement protocolaire : il consiste à "ouvrir" les certificats envoyés par chacun des 50 Etats pour transmettre les votes de leurs grands électeurs. Seuls les élus peuvent contester les résultats.
Des fidèles de Donald Trump l'ont fait peu après l'ouverture de la séance. Un élu de la Chambre des représentants et un sénateur ont exprimé par écrit leurs objections aux résultats en Arizona. Conformément aux règles en vigueur, les parlementaires se sont immédiatement retirés dans leurs chambres respectives pour en débattre pendant au maximum deux heures. Ils voteront ensuite à la majorité simple. Il faudrait que les objections soient adoptées dans les deux enceintes pour être retenues, ce qui compte-tenu de la majorité démocrate à la Chambre des représentants n'a aucune chance de se produire. Mais cette procédure pourra être renouvelée pour d'autres Etats où les résultats étaient serrés - comme la Pennsylvanie ou la Géorgie - ce qui retardera l'enregistrement de la victoire du démocrate.
Cela ne l'empêchera toutefois pas de prêter serment le 20 janvier.
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