Le rythme effréné des contaminations au coronavirus ne semble pas connaître de répit au Liban, où 2.385 nouveaux cas et onze décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures. Selon le bilan du ministère de la Santé publié vendredi, ces chiffres portent à 183.888 le nombre total de contaminations officiellement déclarées au Liban depuis la détection du premier cas de Covid-19 dans le pays, en février 2020, parmi lesquels 1.466 décès et 129.790 guérisons. Sur les plus de 50.000 cas encore actifs dans le pays, 1.133 sont actuellement hospitalisés, dont 454 aux soins intensifs.
Depuis plusieurs jours, les unités de soins intensifs consacrées aux patients souffrant du coronavirus sont à quasi-saturation, avec des taux d'occupation dépassant les 90 % dans plusieurs régions. A Beyrouth, les hôpitaux ne peuvent plus accueillir de nouveaux patients atteints du coronavirus, a annoncé le secrétaire général de la Croix rouge libanaise (CRL), Georges Kettané, à la chaîne locale d'informations LBCI. Il a souligné que la possibilité de transférer des patients vers des hôpitaux hors de Beyrouth et du Mont-Liban est actuellement étudiée par les parties concernées.
C'est dans ce contexte que Pétra Khoury, conseillère du Premier ministre sortant Hassane Diab pour les affaires de santé, et présidente du comité national chargé de lutter contre la pandémie, a réitéré sa mise en garde pour les mois de janvier et février "qui seront très difficiles". Elle a souligné que, bien que les responsables et le public "connaissent les mesures de prévention et croient en la science, il y a une certaine déconnexion entre ce qu'ils savent être la bonne chose à faire et ce qu'ils font réellement". Sur son compte Twitter, elle a appelé les Libanais à "faire preuve d'encore un peu de patience".
Hier, le chef de l'État Michel Aoun avait signé le décret en vertu duquel l'état de mobilisation générale pour lutter contre le coronavirus est prolongé du 1er janvier 2021 au 31 mars de la même année. Dans le cadre de cette mobilisation, les autorités avaient prévu, pendant les fêtes, d'alléger les mesures sanitaires pour la saison des fêtes. Le couvre-feu a été allégé par les autorités de 3h à 5h, au lieu de 23h30 à 5h. Les pubs et boîtes de nuit ont pu ainsi ouvrir leurs portes à certaines conditions. Ces établissements, tout comme les restaurants, ne pouvaient accueillir des clients qu'à 50 % de leur capacité de salle et il était interdit d'y danser. Les marchés populaires, les centres commerciaux, ainsi que les cinémas et théâtres ont également pu ouvrir de 5h à 23h, tandis que les événements organisés à l'occasion de mariages, obsèques et les événements culturels pouvaient être organisés à 50 % des capacités des salles dans lesquels ils se tiennent. Bien que cet allégement devait prendre fin aujourd'hui 1er janvier, aucune nouvelle circulaire n'a encore été publiée par les autorités concernant les mesures qui devront être respectées. Le comité interministériel chargé de la lutte contre la pandémie doit se réunir lundi pour prendre une décision sur un éventuel troisième confinement du pays, tel que l'a annoncé en début de semaine le Premier ministre sortant Hassane Diab.
Par ailleurs, le ministre démissionnaire de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé lors d'une visite à l'hôpital gouvernemental de Baalbeck, une baisse du prix du test PCR, principalement utilisé au Liban pour dépister le Covid-19, dans les hôpitaux publics. Facturé jusque-là 150.000 livres libanaises, ce test passera dès lundi à 100.000 livres.
commentaires (1)
Si la conseillère du Premier Technocrate démissionnaire s’attaquait au fond du problème au lieu de ses déclarations à la noix. Contraignez le pays à un véritable confinement comme en Europe. On n’est pas plus intelligents et certainement moins efficaces dans la lutte contre la pandémie, alors de grâce ne sacrifiez plus des vies humaines pour des raisons économiques de quelques commerçants et restaurateurs ou gérants de boîtes de nuit
Lecteur excédé par la censure
09 h 04, le 02 janvier 2021