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Sit-in contre la peine de 3 ans de prison prononcée à l'encontre de Kinda el-Khatib

Sit-in contre la peine de 3 ans de prison prononcée à l'encontre de Kinda el-Khatib

La militante libanaise Kinda el-Khatib. Photo d'archives ANI

Des manifestants ont tenu mercredi soir un sit-in devant le siège du Tribunal militaire à Mathaf, à Beyrouth, pour protester contre le verdict de 3 ans de prison et travaux forcés prononcé lundi à l'encontre de la militante Kinda el-Khatib qui comparaissait pour "collaboration avec Israël et intrusion en territoire ennemi".

La famille de la militante Kinda el-Khatib et un groupe de manifestants du Akkar (au Liban-Nord, d'où la jeune femme est originaire) se sont ensuite rendus à Dar el-Fatwa et ont rencontré le mufti de la République, le cheikh sunnite Abdellatif Deriane. Celui-ci a promis de suivre l'affaire et de travailler avec les personnes concernées pour que la vérité éclate au grand jour. 

La militante libanaise a été condamnée lundi par le tribunal militaire à trois ans de prison avec travaux forcés. En détention depuis juin 2020, elle était poursuivie par l’armée libanaise pour "collaboration avec Israël et intrusion en territoire ennemi". Active depuis le soulèvement de la rue du 17 octobre 2019, elle est connue pour ses messages critiques sur les réseaux sociaux contre la classe politique, particulièrement contre le Hezbollah et le président Michel Aoun. Kinda el-Khatib est en outre accusée d’avoir profité de ses relations présumées avec un journaliste israélien pour faciliter le passage de Charbel Hajj, expert économique, dans une émission télévisée israélienne. Charbel Hajj a été condamné par contumace, dans la même affaire, à 10 ans de travaux forcés et de privation de droit civils. Kinda el-Khatib a plaidé non coupable, expliquant qu’un journaliste travaillant pour la chaîne israélienne 11, Roy Qaysi, l’avait contactée via Twitter. La militante affirme qu’elle ignorait son identité et qu’elle en avait informé les forces de sécurité lorsqu’elle a appris qu’il était israélien. Elle a également démenti être entrée en Israël, avoir rencontré des Israéliens ou avoir fourni des informations sécuritaires à ces derniers. À l’issue de l’interrogatoire, le commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Claude Ghanem, a toutefois demandé à ce que Kinda el-Khatib soit reconnue coupable.

A plusieurs reprises, des manifestants antipouvoir ont protesté devant le siège du tribunal militaire de Beyrouth pour réclamer la libération de la jeune femme. L'ONG Amnesty International avait pour sa part demandé que les autorités judiciaires libanaises "défèrent immédiatement" cette affaire devant la justice civile.

Des manifestants ont tenu mercredi soir un sit-in devant le siège du Tribunal militaire à Mathaf, à Beyrouth, pour protester contre le verdict de 3 ans de prison et travaux forcés prononcé lundi à l'encontre de la militante Kinda el-Khatib qui comparaissait pour "collaboration avec Israël et intrusion en territoire ennemi".La famille de la militante Kinda el-Khatib et un groupe de...