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Dernières Infos - Enquête sur les explosions du port

Les "manquements" reprochés à Diab devraient être également reprochés à Aoun, selon les anciens PM

Les

Photo ANI

Les anciens Premiers ministres, Saad Hariri, Nagib Mikati, Tammam Salam et Fouad Siniora, ont estimé lundi dans un communiqué que les "manquements" reprochés au Premier ministre sortant, Hassane Diab concernant sa gestion des matières explosives entreposées dans un hangar du port de Beyrouth, devraient également être reprochés au président de la République, Michel Aoun, estimant que l'enquête en cours est "politisée et populiste". M. Diab a été mis en accusation pour négligence dans ce dossier la semaine dernière, au même titre que trois anciens ministres. 

Les 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium qui ont explosé le 4 août se trouvaient dans le hangar 12 du port de Beyrouth depuis 2014. Elles étaient stockées selon les autorités sans mesures de précaution. Plusieurs avertissements avaient pourtant été lancés à ce propos au cours des dernières années jusqu'au mois de juillet 2020, sans qu'aucune disposition ne soit prise pour évacuer ces matières en toute sécurité. Jeudi dernier, plus de quatre mois après la double explosion qui a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, les premières inculpations de responsables politiques ont été annoncées dans l'enquête du procureur général près la Cour de Justice. Sont visés le Premier ministre sortant, Hassane Diab, et les anciens ministres Ali Hassan Khalil, Youssef Fenianos et Ghazi Zeaïter. Depuis, les critiques se multiplient à l'encontre du juge chargé de l'enquête, Fadi Sawan et le dossier a pris une tournure politique et confessionnelle.

Les anciens Premiers ministres estiment que si le juge d'instruction "veut considérer", dans son interprétation de la Constitution, que les manquements dont est accusé Hassane Diab dans sa gestion du dossier de l'explosion du port "relèvent du droit commun", le même traitement doit s'appliquer au président de la République pour sa "réticence à avertir du danger" (de la présence de matières explosives dans le port, ndlr). Les leaders sunnites ont dès lors estimé que, le cas échéant, le juge Sawan aurait dû "signaler au Parlement les manquements commis par le président de la République, (...) car ils sont tout à fait identiques à ce qui est reproché au Premier ministre et aux ministres" inculpés. Les anciens PM estiment toutefois que ce qui est reproché à Hassane Diab ne devrait pas être considéré comme relevant "du droit commun".

"Les enquêtes judiciaires, en particulier dans des cas aussi graves, ne doivent pas être soumises à des tensions populistes et politiques afin de préserver le secret de l'instruction et de ne pas porter atteinte à leur caractère sacré", ont poursuivi les anciens PM. Les anciens PM ont par ailleurs appelé à la tenue d'une enquête internationale, ce que le président de la République avait catégoriquement refusé, de crainte "qu'elle ne dilue la vérité." "Dès les premières heures de cette catastrophe, nous avons appelé à ce qu'une enquête impartiale soit menée par un comité d'enquête international de crainte que la justice libanaise soit soumise et diluée par la politisation, le communautarisme et le chantage interne, afin de garantir que la vérité soit pleinement révélée à tous les Libanais affligés et que les responsables soient jugés", ont-ils affirmé. 

Les anciens Premiers ministres, Saad Hariri, Nagib Mikati, Tammam Salam et Fouad Siniora, ont estimé lundi dans un communiqué que les "manquements" reprochés au Premier ministre sortant, Hassane Diab concernant sa gestion des matières explosives entreposées dans un hangar du port de Beyrouth, devraient également être reprochés au président de la République, Michel Aoun, estimant que...